jeudi 31 octobre 2013

Heure d’hiver, feuilles rouges, soupe de potimarron et flocons de neige

Changement d’heure pour l’heure d’hiver. Hormis l’effet agréable de bénéficier d’une heure de plus dans la journée même du changement, cela porte généralement un coup au moral, indiquant selon toute logique, l’arrivée de l’hiver. Et malgré des journées qui peuvent encore être agréables, les couleurs chaudes et éclatantes dans la nature - flamboyantes lorsqu’un rayon de soleil vient illuminer ses feuilles jaunes or, rouges grenat ou brun chaud – on reconnait l’arrivée prochaine de cet instant, celui-là même annonçant la fin de l’été indien pour les prémices hivernales.

Cette période d’entre-deux, mi été mi hiver, l’automne donc, nous permet tantôt de nous enthousiasmer d’une douce arrière saison, tantôt nous alarmer de la fin irrémédiable des beaux jours.

Dans ce contexte, qu’entends-je récemment à la radio : les premières publicités pour les magasins de noël.

Hum. Hum.

Je suis une férue de Noël. Mais là, c’est trop tôt pour les cloches de Noël qui viennent tintinnabuler.


Mon triste constat est le suivant : nous avons raté le coche, commercialement, et « socialement ».

Je m’explique: en ce 31 octobre, alors que tous les anglo-saxons en ce monde vont festoyer pour Halloween, que la gente féminine en particulier va profiter de l’occasion pour mettre des tenues encore plus révélatrices que d’ordinaire (très plongeant en haut, très court en bas), que la cohésion de quartier va s’effectuer alors qu’enfants et parents circulerons de part en part pour montrer costumes et récolter friandises, que les étudiants auront le thème de leur soirée - en France nous aurons occuper notre journée à constater, malheureusement pour la plupart des régions, qu’il pleut et qu’il fait froid. Quelques décorations par ci, et quelques stands de ventes de bonbons et citrouilles par là, nous aurons rappelé que oui, c’est Halloween, sans que l’on ne se sente plus concerné. Et c’est triste.

D’une part, tout bêtement, pour les commerçants et grandes enseignent. Moi, je ne crois pas qu’on puisse tirer à l’infini sur les préventes de Noël. A ce rythme là, bientôt on achète d’un Noël pour le suivant. Non, envers et contre tous leurs efforts, je crois qu’il y a aussi beaucoup une ambiance et saisonnalité à certains achats, et que commencer des publicités plus tôt ne nous ferons pas acheter toujours plus tôt, et certainement pas plus, tout simplement. Certes, certains anticipent, mais octobre, ce n’est plus de l’anticipation là. Et quand bien même certains iraient d’ores et déjà acheter leur chocolat de Noël ou jouets (chez les marques dont je tairai le nom), je ne crois pas que les budget et quantités alloués à la période soient extensibles.

C’est là que le commerce à rater le coche. ‘Ils’ tenaient l’occasion rêvée. Quoi de plus louable que d’acheter pour une occasion différente ? Déco, bonbons, costumes, tout était prétexte. Le caractère événementiel d’une fête est non négligeable ! Noël sur trois mois, c’est trop. Alors que tiens, fêtons Halloween, tiens fêtons Noël, tiens fêtons mardis gras…ça marche, enfin ça devrait. La saisonnalité aussi, c’est là la clé : plusieurs fêtes, et ce régulièrement.



Et donc ils ont raté le coche. Pourquoi raté ? Parce qu’ils ne sont pas allés jusqu’au bout. Je fais partie de cette génération française, l’unique certainement, qui a connu Halloween. Durant quelques années autour de mes 10 ans, c’étaient donc costumes, bonbons, premiers films d’horreur, décos… C’est cette génération qui a connu l’Étrange Noël de Monsieur Jack aussi. C’était incroyable, tout le quartier s’y mettait (en approvisionnement de bonbons), quelques rares maisons avaient des décorations fantastiques. 



On en était pas là, certes. 

Avec un simple calcul, il suffisait que cette génération prenne le pli, cette génération même étant aujourd’hui en âge d’avoir des enfants, et donc de « reproduire » la chose, c’était gagné, le fête s’installait, la tradition se (re)créait. Mais ils ne sont pas allé jusqu’au bout. Très soudainement, les Vive le jardin et autres Botanique ont arrêté d’avoir leur stand d’Halloween. Et du coup cette génération que fait-elle ? Pour ceux qui sont étudiants par exemple, c’est toujours l’occasion de faire la fête. Pas méga rentable quand même. Et les quelques et timides propositions des commerçants passent presque inaperçu, voire sont ridicules. La maison Larnicol nous proposait pourtant des créations et vitrines sublimes.




Je fais court sur la partie « commerciale » parce que certains rétorqueront que d’abord Halloween, on s’en moque un peu parce que c’est américain. Déjà, c’est inexact (pour un topo basique wikipédia c'est ici), et de plus ce n’est pas pour moi une raison valable. Si on s’en raccroche à l’origine celtique, et par jeux de folklore contemporain, on pourrait presque dire que c’est un peu breton en plus ! Et puis, certes si ce n’est pas français, nous perdons de toute façon chaque année un peu plus ces fêtes et traditions bien françaises qui rythmaient les saisons il y a quelques décennies encore. Quid de mardi gras et carnaval par exemple ? Alors que pour moi, ce qui fait que dans une morosité parfois ambiante il y a des moments à chérir, ce sont bien ces fêtes qui ponctuent les saisons. Ce qui fait que l’individualisme ne gagne pas tout le terrain sur un sentiment de communauté, ce sont aussi ces mêmes fêtes. Et puis soyons honnête, les fêtes sont par définition plus agréable que le quotidien. Alors une raison de plus de manger des bonbons, de se déguiser, de décorer, une raison de célébrer l’automne plutôt que de pleurer l’arrivée de l’hiver, d’ajouter une pensée à nos aïeux d’une manière différente en la veille de Toussaint, je ne vois pas où il y aurait eu le mal. Peut-être aussi faut-il avoir vu la magie de cette époque dans les pays anglo-saxons. 


C’est long, mais il y a tellement à dire. C’est ce qui nous manque, c’est triste mais tout de même : bonne heure d’hiver et Happy Halloween !


lundi 28 octobre 2013

100 balles et un mars

Ca y est. En tout cas, dans mon cercle de connaissances, ça y est. On se plaint de payer un café 3 balles.


Il aura donc fallu un peu plus (à peine plus ?) de 10 ans pour que ma génération, pour laquelle l’arrivée de l’euro coïncida terriblement avec l’adolescence (comprendre ‘absence’ d’échelle de valeur), s’approprie la monnaie européenne.

Peut-être que certains étaient déjà suffisamment à l’aise avec la nouvelle monnaie pour employer des expressions familières. Il me semble cependant que jusque là, une grande majorité de personnes entendait encore « balle » pour Franc, l'appellation se transformant en vestige désuet.

Désormais, le Franc est loin, et l’euro est devenu la seule référence dans notre esprit. C’est pour cela que, peut importe l’ampleur de la « crise de l’euro », va falloir trouver une solution qui n’implique pas un changement de monnaie. Parce que ça y est, quand on doit 20 balles à son pote, il s’agit bien de 20 euros.


À quand le retour de « 100 balles et un mars » ?


jeudi 17 octobre 2013

La filmographie cachée

Mardi soir, c’était la guerre des comédies romantiques sur la TNT.
Hugh Grant s’est dédoublé - Pour un garçon sur (D8) et Coup de Foudre à Notting Hill (W9) - mais moins que son coup de foudre, Julia, qui en plus se pointe sur D17 dans l’Affaire Pélican suivi du Mexicain. Mais ce n’est pas tout, NT1 nous régalait des Beautés Empoisonnées, HD1 de Love Story, Numéro23 de Modern Love (tiens, j’aurai pu regarder ça en fait).

Je n’ai pas Canal+, j’ai déjà vu the Social Network, je ne regarde jamais le foot hormis quand la France approche une finale de mondial, je n’en ai rien à faire de savoir si la France a un incroyable talent. En ce mardi soir, j’avais envie d’une bonne comédie romantique, et il y avais le choix. Trop. J’ai donc fait le choix facile, pour voir une énième fois ce film qui faisait partie de mes favoris plus jeune. Il y a ceux que l’on a vus, et que l’on a bien aimés, et puis il y a ceux de la catégorie supérieure : nos fétiches. Ceux-là même que l’on peut voir indéfiniment, parce qu’issus d’une bulle de bonne humeur et de sympathie inavouable. Beautés Empoisonnées fait partie de mes fétiches.

Et revoir ce film m’a donné un moment privilégié de « redécouverte de l’acteur ». Il y a souvent ces fois où l’on reconnait un acteur parce qu’on l’a déjà vu dans tel ou tel film. Mieux, il y a donc redécouvrir dans un vieux bidule (qu’on ait regardé à l’époque ou pas) la présence d’un acteur que l’on connait maintenant bien, pour un autre rôle. Cette découverte procure le sentiment furtif de la percée d’un immense secret ! C’est donc réaliser que Zach Galifianakis (Alan de Very Bad Trip) tenait un petit rôle dans Beauté Empoisonnées (j’ai donc googler sa filmographie et en fait je l’avais vu « partout » : Tru Calling, Into the Wild, In the Air, Moi,Député,…). Cela marche aussi pour les séries (univers où les chassés croisés sont plus importants) : Claire Holt (Rebekah) et Phoebe Tonkin (Hayley) de Vampire Diaires jouaient déjà toutes les deux dans H2O, série improbable sur des ado-sirènes diffusée dans le temps sur KD2A (France 2) ; Vanessa Lengies (Sugar, W9), tenait un rôle dans Mes plus belles années (Roxane). Bref, il y en a à la pelle. 

Merci le zapping pour ces moments de grandes découvertes !


Trêve de plaisanteries, l’effet « redécouverte » marche aussi pour des cas sérieux, lorsque quand j’ai réalisé que Jérémy Michalak de Càvous avait « commencé » dans Le groupe…