dimanche 1 décembre 2013

Le symptôme de la mauvaise bande annonce : rock forever le guilty pleasure.


Il y a peu, je regardais Rock Forever, un peu par dépit. J’ai souscrit au chaîne ciné de la box, et alors que je regarde souvent les chaînes de la TNT, je me dit parfois qu’il serait bon que je profite des chaînes que je paie en plus. Donc lorsque j’ai envie de voir un film, et même si le film ne me dit trop rien, tant pis, je me dis qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.

Et quelle bonne surprise, que dis-je, excellente, surprise !
Passée les cinq premières minutes où je suis conquise, je me demande pourquoi donc n’avais-je pas souhaité voir ce film auparavant. Oui parce que je me souvenais très bien m’être dit « surtout pas ». Je suis donc présentement face à un cas symptomatique de la mauvaise bande annonce (et plus amplement axe de communication).

« Surtout pas ». De la promo pour Rock Forever il me restait : Tom Cruise, Russell Brand, une blonde, du ringard kitsh, aucune histoire, aucun intérêt. Le film a fait un bide aux Etats-Unis, ailleurs aussi je pense.

Lorsque je comprends dans la première minute qu’il s’agit en fait d’une comédie musicale (je me doutais qu’il y aurait un peu de rock étant donné le titre, mais pas que c’était là tout l’objet), je me dis que clairement ils avaient raté leur promo.

Je l’accorde, évidemment, pour aimer Rock Forever il faut aimer les comédies musicales. Sinon ce n’est qu’un film sans histoire et sans intérêt avec une mauvaise bande de chanteurs, et qui finit bien. 

Bon, les éléments étaient peut-être vite fait présents dans la bande annonce. En fait, je n’avais pas dû voir la bande annonce. Mais je me souviens surtout de la promo insistante sur Tom Cruise et Russell Brand qui ne sont pas pour moi– plus lorsqu’il s’agit de Tom, des produits d’appels.
Tom depuis qu’il s’est grillé scientologiquement parlant (et a presque grillé Katy).
Russell Brand parce que je ne le trouve pas hilarant non plus (et qu’il s’est comporté en goujat envers Katy).

Étrangement, Catherine Zeta-Jones, Alec Baldwin et Mary J. Blige notamment sont aussi de la partie. Et ça, je ne le savais pas. Certes Mr Cruise délivre une belle performance (il chante !), mais le casting est donc plus que ça. Et il ne s’agit pas uniquement d’une comédie kitch sur le rock, mais de l’adaptation de Rock of Ages, un Broadway musical. Tout de suite, c’est un kitch plus légitime.



The leading song du film c’est “Don’t stop believin’” de Journey. Hit US des années 1980 (et surtout aux Etats-Unis) mais hymne de la nouvelle génération depuis 5 saisons de Glee, cette chanson est désormais hautement emblématique. Finalement, il aurait dû faire la promo uniquement sur ce passage, ça aurait suffit.


(attention, ne pas regarder la vidéo suivante si vous n'avez pas vu le film et souhaitez conserver le suspens)



Et noyées dans le kitch et le cliché, des perles. Comme Catherine Zeta-Jones dansant les 3x8 temps mythique de Beat It tout en chantant Hit me with your best shot. Avec des clins d’œil chorégraphiques comme cela, il faut redonner un peu de crédit à la réalisation.

La preuve en image: de 1'49 à 2'11
Et parce qu'on ne s'en lasse pas, l'original à partir de 3'52



Film sans aucun intérêt mais pour une comédie musicale, adaptée d’un Broadway musical, tout est là. Tout comme la recette avait marchée pour Mama Mia et Hairspray, et sur une dynamique Gleesque, une réalisation propre et efficace nous offre le prétexte (guilty pleasure) d’écouter, je cite, les « tubes palpitants de Def Leppard, Joan Jett, Journey, Foreigner, Bon Jovi, Night Ranger, REO Speedwagon, Pat Benatar, Twisted Sister, Poison, Whitesnakeet. » (pour le synopsis par exmeple, et playlist).
Ca respire bon ce ‘rock’ de crinière blonde tellement 80s que certains mésestimerons, mais qui reste pourtant si exaltant. Oui secrètement (ou pas), tout le monde rêve de faire ça (la vidéo ne fait pas le buzz pour rien) :



Voilà, c’est ça Rock Forever. A regarder une fois. 
Et tant pis pour les « voix nasillardes » (ce qui finalement fréquent en matière de comédies musicales américaines). 


Et je sais enfin qui est Julianne Hough