Oui le monde
entier, ou tout au moins une bonne partie de la France, a su que le 26 juin
dernier sortait le premier numéro (ever)
de Vanity Fair made in France. Ma personne exclue.
Oui, le
« légendaire magazine américain Vanity fair » sortait en
« VF ». Et c’était partout. L’arrivée d’un nouveau petit dans la
presse française (Télérama) au positionnement hybride (Les Echos) soulevait des
inquiétudes (comme le soulignait Le Monde). Alors que certains s’empressaient
de donner leur avis « après lecture » sur ce nouveau né (l’Express),
d’autres nous rappelaient le B A-BA du VF en VO (Rue89).
Ce qu’il
faut comprendre donc, c’est qu’après un tour de presse, même rapide et en
ligne, on ne pouvait pas ne pas savoir que ça sortait quoi.
Et moi
pourtant, c’est comme si je n’avais pas saisi l’ampleur de l’événement, comme
si j’avais pris un mois de vacances anticipées dans une yourte en Alaska ou
encore, comme si mes synapses avaient déclaré forfait (fort probable). Oui
parce que c’est là la magie de l’histoire. J’ai VU ce Vanity Fair, et j’en ai
ENTENDU parler. Je me souviens clairement avoir lu des détails sur cette
interview de Scarlett, et j’ai clairement focalisé en kiosque sur cette même
Scarlett en couv’ (qui a d’ailleurs soulevé un grand élan d’envie d’achat
refréné aussitôt - « non finis plutôt ton livre dans le train »).
Source: vanityfair.fr |
Source: vanityfair.fr ci-dessus et vanityfair.com ci-dessous |
En réalité,
la magie de l’histoire va bien au-delà. Ce qui est absolument fabuleux, c’est bien
qu’à aucun moment cela ne m’a paru anormal. Il a fallu que ma mère me glisse
joyeusement que c’était le lancement lorsqu’on achetait le deuxième numéro avec
Miss Hepburn pour que le déclic s’opère (enfin). Là encore, soit dit en
passant, il faut avouer qu’en apparence, Audrey Hepburn + Vanity Fair = double
dose de glamour et de légende => achat.
C’est bien
là la portée de la notoriété de Vanity Fair. Pascal Riché (Rue89) a bien raison
de faire un petit rappel sur l’historique côté US. Sans tant avoir en mémoire
les couv’, les noms des rédac chefs, les dates, bien souvent sans même l’avoir lu,
Vanity Fair est cultissime. Les articles que je cite plus haut et bien d’autres
en ont déjà couvert le pourquoi et le comment. J’ajouterai qu’il y a va
également de l’aura de l’image d’une marque, de cet imaginaire que l’on ne peut
expliquer. Et donc ce n’est pas seulement parce qu’ayant vécu outre atlantique,
ayant eu le plaisir et le privilège de voir le Vanity Fair dans les linéaires
(et d’en acheter par la même occasion, Miss Marilyn Monroe en couverture
oblige), je n’ai pas été interpellée la moindre seconde par sa présence dans mon
kiosque bien français ; mais aussi parce que cet incontournable de la
presse écrite se devait d’y être un jour. Faut dire quand même qu’il est déjà
publié au Royaume-Unis, en Espagne et en Italie, il était grand temps.
Parce que c’est Vanity Fair, et que nous le valons bien (©L’Oréal). Et parce que malgré tout, ça manquait. Avec ce positionnement mi glamour-mi info qui lui va si bien, on n’est ni dans du trop people ou mode, ni dans du trop investigation, ou sensation. Et ce positionnement mi/ni me va très bien. Chacun étant touché dans sa préférence, j’y vois pour ma part une alternative au Elle ou Glamour (plutôt qu’au Paris Match par exemple). Exit le Elle certes sympathique mais une peu maigre malgré le volume ou le Glamour que j’adore mais presque mono-sujet récurrent (quoi qu’il est possible que je garde le tout). Le temps nous dira de la qualité de cette foire aux vanités, et de son envol bien français par rapport à la publication américaine (objectif maximum 20%). Surtout qu'il n'est pas dit que l'on puisse entre autres réunir les plus belles brochettes d'acteurs, aussi bien, aussi souvent. En attendant, je suis déjà conquise. La preuve, je pensais que l’on avait Vanity Fair depuis belle lurette.
Source: http://ruffledblog.com |