mercredi 31 juillet 2013

Very Fair Vanity Fair!

Oui le monde entier, ou tout au moins une bonne partie de la France, a su que le 26 juin dernier sortait le premier numéro (ever) de Vanity Fair made in France. Ma personne exclue.


Oui, le « légendaire magazine américain Vanity fair » sortait en « VF ». Et c’était partout. L’arrivée d’un nouveau petit dans la presse française (Télérama) au positionnement hybride (Les Echos) soulevait des inquiétudes (comme le soulignait Le Monde). Alors que certains s’empressaient de donner leur avis « après lecture » sur ce nouveau né (l’Express), d’autres nous rappelaient le B A-BA du VF en VO (Rue89).

Ce qu’il faut comprendre donc, c’est qu’après un tour de presse, même rapide et en ligne, on ne pouvait pas ne pas savoir que ça sortait quoi.

Et moi pourtant, c’est comme si je n’avais pas saisi l’ampleur de l’événement, comme si j’avais pris un mois de vacances anticipées dans une yourte en Alaska ou encore, comme si mes synapses avaient déclaré forfait (fort probable). Oui parce que c’est là la magie de l’histoire. J’ai VU ce Vanity Fair, et j’en ai ENTENDU parler. Je me souviens clairement avoir lu des détails sur cette interview de Scarlett, et j’ai clairement focalisé en kiosque sur cette même Scarlett en couv’ (qui a d’ailleurs soulevé un grand élan d’envie d’achat refréné aussitôt - « non finis plutôt ton livre dans le train »).
Source: vanityfair.fr

Source: vanityfair.fr ci-dessus
et vanityfair.com ci-dessous
En réalité, la magie de l’histoire va bien au-delà. Ce qui est absolument fabuleux, c’est bien qu’à aucun moment cela ne m’a paru anormal. Il a fallu que ma mère me glisse joyeusement que c’était le lancement lorsqu’on achetait le deuxième numéro avec Miss Hepburn pour que le déclic s’opère (enfin). Là encore, soit dit en passant, il faut avouer qu’en apparence, Audrey Hepburn + Vanity Fair = double dose de glamour et de légende => achat.

C’est bien là la portée de la notoriété de Vanity Fair. Pascal Riché (Rue89) a bien raison de faire un petit rappel sur l’historique côté US. Sans tant avoir en mémoire les couv’, les noms des rédac chefs, les dates, bien souvent sans même l’avoir lu, Vanity Fair est cultissime. Les articles que je cite plus haut et bien d’autres en ont déjà couvert le pourquoi et le comment. J’ajouterai qu’il y a va également de l’aura de l’image d’une marque, de cet imaginaire que l’on ne peut expliquer. Et donc ce n’est pas seulement parce qu’ayant vécu outre atlantique, ayant eu le plaisir et le privilège de voir le Vanity Fair dans les linéaires (et d’en acheter par la même occasion, Miss Marilyn Monroe en couverture oblige), je n’ai pas été interpellée la moindre seconde par sa présence dans mon kiosque bien français ; mais aussi parce que cet incontournable de la presse écrite se devait d’y être un jour. Faut dire quand même qu’il est déjà publié au Royaume-Unis, en Espagne et en Italie, il était grand temps.

Parce que c’est Vanity Fair, et que nous le valons bien (©L’Oréal). Et parce que malgré tout, ça manquait. Avec ce positionnement mi glamour-mi info qui lui va si bien, on n’est ni dans du trop people ou mode, ni dans du trop investigation, ou sensation. Et ce positionnement mi/ni me va très bien. Chacun étant touché dans sa préférence, j’y vois pour ma part une alternative au Elle ou Glamour (plutôt qu’au Paris Match par exemple). Exit le Elle certes sympathique mais une peu maigre malgré le volume ou le Glamour que j’adore mais presque mono-sujet récurrent (quoi qu’il est possible que je garde le tout). Le temps nous dira de la qualité de cette foire aux vanités, et de son envol bien français par rapport à la publication américaine (objectif maximum 20%). Surtout qu'il n'est pas dit que l'on puisse entre autres réunir les plus belles brochettes d'acteurs, aussi bien, aussi souvent. En attendant, je suis déjà conquise. La preuve, je pensais que l’on avait Vanity Fair depuis belle lurette. 

Source: http://ruffledblog.com


samedi 20 juillet 2013

Mais où va la mode?

Il y a peu je crois, se tenait la fashion week de Milan, après la fashion week de Paris. Je dis je crois parce que quelque part j’ai l’impression que c’est toujours la fashion week. Je ne dois donc pas être une fashionista, ou du moins une podiumista. Personnellement, je mets le distingo entre les tendances de la haute-couture et la’daily’ mode : ne pas suivre à la lettre l’actualité de ces fashion week n’interdit pas pour autant de se sentir un peu au fait du milieu (les puristes me contrediront peut-être).

Et donc à ce propos, il y a quand même quelque chose qui me turlupine.

Certes, tout le monde en a parlé.


Bien évidemment, il y a eu l’invitation de Nabilla au défilé de Jean-Paul Gaultier. Au-delà du choc des mondes et des modes, d’une classe d’élite contre une culture de masse populaire, du sophistiqué contre le vulgaire, je trouve que ce choix posait de nouveaux stéréotypes. Certes il faut reconnaitre à Jean-Paul Gaultier cette « reconnaissance d’autres physiques », cette ouverture, etc. Il a précédemment fait défiler Beth Ditto, et Loana notamment.


Mais pour faire court et ne pas rentrer dans un immense débat, je soulignerai simplement que dans cette volonté de présenter d’autres physiques, et de casser le carcan des podiums, faire défiler une brune pulpeuse dont les seules formes généreuses sont issues de la chirurgie esthétique, cela créer pour moi un nouveau carcan. S’il ne faut pas tout faire pour rester mince, il faut s’aider un peu pour une poitrine XXL (avec au demeurant une ligne très svelte). Ce n’était certainement pas réfléchi ainsi, mais qu’en penser ?

Nabilla est une jolie fille, vulgaire, mais jolie. Mais extrêmement fake également. Ok, elle assume ses « formes ». Mais personnellement je m’interroge sur la valeur ajoutée de cette poitrine refaite pour une fille qui devait déjà avoir quelque chose, avec son physique et sa personnalité. Le style bimbo n’est pas synonyme de chirurgie esthétique (certes aujourd’hui c’est fréquent), mais le style bimbo est avant tout justement, un style. Et ça Nabilla l’a.

Alors où va la mode ? Faut-il se trouver dans un extrême : très mince, trop grosse, trop refaite ? Pourrait-on enfin retrouver un peu de beauté naturelle et sophistiquée ?

Toujours est-il que la création de Jean-Paul Gaultier a su pimenter avec classe le style au demeurant très vulgaire de Nabilla, qui a fait une belle prestation. Cela aurait été cependant intéressant d’informer la petite. Parce que quand elle nous livre ces impressions en backstage, et nous explique que la robe aurait pu être cousue sur elle, que « c’est de la main d’œuvre de malade derrière », et que clairement quoi « c’est pas fait en Chine », je me dis qu’il aurait pu prendre cinq minutes pour partager avec elle l’Histoire de la haute-couture, et les règles des grandes maisons. Je pense à toutes les cagoles de France qui auraient ainsi pu en apprendre davantage sur ce monde un peu clos, grâce à leur ambassadrice Nabilla.


Enfin, si Nabilla en ressort grandit dans son style, ce sera toujours ça de gagné. 

mardi 16 juillet 2013

To be or not to be Mini extra ordinary?

Probablement la publicité la plus folle, la plus entraînante, la plus ‘impactante’, la plus efficace, que j’ai vue ces derniers jours - si l’on écarte la sortie du premier parfum de Repetto qui fait écho à mes goûts personnels de danseuse amateur - : la Mini, hors norme.

Alors qu’on penserait que la notoriété et l’impact sur nos routes de la dernière version de la Mini se suffisent à eux-mêmes, la marque nous régale d’une publicité dans les clous, destiné à celui qui ne veut pas être ordinaire. Refusing to be normal? Just get a Mini Cooper.


Personnellement, après le visionnage de cette publicité, je me sens heureuse, légère, remplie du sentiment que tout est possible, que la vie est belle et a tout à offrir. Et si j’avais quelques 20 000 € en trop, j’irais en acheter une de ce pas.

La puissance du positionnement marketing, les axes de communication, le ton, l’accroche, les choix créa (visuel, musique…) que révèle cette publicité relèvent du tour de passe-passe de la Mini. La Mini c’est magique.

Ce tour de passe-passe commence par une capacité de renaissance de la marque telle un phénix. Elle est très vieille mais très nouvelle. 

La Mini réussit ensuite à devenir l’égérie de l’anti-conventionalité. Alors même qu’il n’y a rien de plus conventionnel ces derniers mois que la Mini, pour une certaine catégorie de consommateur. La Mini, c’est la it voiture du moment, la twingo 2.0 d’une certaine bourgeoisie. Elle a envahi nos villes, nos périph. C’est devenu, soudainement et en très peu de temps, la norme de la citadine. Tel un énorme boom automobile, la Mini a fourni le sentiment de l’extraordinaire à un grand nombre de nos amis, voisins, co-citoyens…

It voiture, nouvelle Ford T et upper Twingo (elle est partout), la Mini, c’est enfin le tour de passe-passe exceptionnel du design, enfin surtout du packaging. C’est le génie de vendre une voiture très chère (positionnement oblige), alors qu’elle offre beaucoup moins que les concurrentes « de sa catégorie ». C’est le miracle de donner à acheter un produit qui devrait offrir en échange- en tant que produit haut de gamme affilié au secteur du luxe automobile- confort, performance, finition…Il n’en est rien. Tout repose sur sa gueule d’ange. Certes, ça roule. La Mini, c’est une arnaque, mais c’est une belle arnaque que l’on aime ! Et ça, c'est presque extra ordinaire. 

vendredi 12 juillet 2013

Au top du groupe ou pas au top ?

Bilan de la semaine passée, partie 2 : les Mess prétendent au top! Une semaine après, je ne suis toujours pas fan de la chanson même si je l'ai dans la tête!

En ce jeudi 11 juillet au soir, il y avait encore du Popstars sur D8. Ca tourne pas mal sur les D channels en ce moment, alternant entre D8 et son alter D17.

Tiens encore : je pensais que cette histoire était finie depuis la semaine dernière, le groupe étant révélé. C’était sans compter « l’après victoire », où l’on peut suivre le groupe dans le déferlement médiatique post-révélation : premiers plateaux télé, premières radios, premier concert (The Show Case quoi).

Etrangement, c’est la première fois que je regarde un « épisode » en entier. Et ce, sur toutes les saisons de Popstars, pas uniquement cette nouvelle crue. Oui étrangement (ou pas), je n’ai suivi aucune des saisons de la grande époque sur M6. En revanche, je me souviens de ce qui en est sorti.

Sur cette nouvelle saison donc, j’ai tenté, à raison de 5 minutes sur quelques épisodes, de voir ce que cela pouvait donner. Constat sans appel : je ne peux pas réellement dire que le programme à vieilli (étant donné que je n’avais pas suivi dans le temps), mais c’est clairement daté. Un renvoi à la télé d’il y a dix ans, un sorte de retour vers le futur passé.

Je me suis réellement interrogée sur le choix de relancer Popstars. Star Academy également. Star Academy, malgré quelques bons côtés d’effet mode/premier télé-crochet télé réalité, c’était déjà kitch en 2001, aucune raison que ça ne le soit pas en 2012. Surtout qu’alors que triomphent de nouveaux concepts tels que The Voice, et outre Atlantique/outre Manche, X factor, qu’American Idol (= Nouvelle Star) signe sa 13ième saison ; relancer des programmes centrés sur des chanteurs possédant une maîtrise vocale moyenne en apprentissage, ça ne fait plus le poids. W9 avait proposé il y a quelques années X factor. Pourquoi se retrouver à nouveau avec Popstars, alors justement que X factor propose une catégorie groupe ?

Or ce n’est pas ce qui manque à nos finalistes de Popstars, que ce soit The Mess ou Oslo. Belles voix, personnalité, touche sympathique et attachante, tout y est (même si ce n’était pas gagné lors des castings). En revanche pourquoi relancer la révélation du montage d’un groupe ? Maintenant qu’on a bien compris comment ça se passe grâce aux éditions précédentes, le concept qui sous-tend Popstars sent un peu le réchauffé, et reste teinté d’artificialité. Cette recherche on purpose du nouveau groupe qui va cartonner est très loin de l’intuition des juges d’X factor UK qui font se former les One Direction et les Little Mix en cours d’émission, pour qu’ils cartonnent également. On connait leur succès aujourd’hui.


Perso, la première fois que j'ai capté les Little Mix sur la chaîne clip en février ou mars dernier, ça m'a fait l'effet d'une petite bombe, immédiate. Sans me douter qu'il s'agissait d'un groupe "made in X factor".

Tout n’est pas « mauvais » dans ce Popstars. Déjà parce que cela permet à certain (moi) de découvrir complètement la Fouine ou Alexia Laroche-Joubert, balayant des préjugés très profonds. Ensuite parce que ce n’est pas nécessairement l’idée de réunir en groupe des artistes qui ne se connaissent pas qui est mauvaise –contrairement à ce que peut soutenir Enora Malagré, TMPM (qui sur le reste du sujet fait, je trouve, une analyse pointue du programme, et sur beaucoup d’autres sujets d’ailleurs, je l’adore). Les Spice Girls avaient été castées spécifiquement pour monter un girls band. Certes, elles ont ensuite vécu deux ans ensemble pour réellement devenir « girls friend ». Les One Direction ou Little Mix ont tous auditionné en solo, ne se connaissant ni d’Eve, ni d’Adam.



Là où l’on pêche, c’est que nous n’avons pas la même culture musicale de band, boys ou girls. Non pas qu’on n’ait pas de bons groupes français, mais il ne s’agit certainement pas de pop-groupes telle qu’une émission Popstars recherche. Il n’y a qu’à se remémorer l’époque des boys bands. Malheureusement pour eux, si l’on se souvient surtout d’un ridicule en France (déjà ridicule à l’époque, mais in à l’époque), c’est parce que les producteurs avaient misés sur la reproduction d’un concept bankable et jettable : du préfabriqué. Alors que, malgré l’excès dû à l’époque et à une tendance ‘bellâtritude’, lorsque les New Kids On the Block s’allient aux Backstreet Boys pour une tournée, ou que les Spice Girls se reforment, c’est juste la folie. Et ceci est pour faire simple parce que chaque décennie de la musique moderne anglo-saxonne a portée de nombreux groupes, plus qu’en France. Question de culture musicale, là est mon argument. La France portant plus de duo par exemple, forme particulière du groupe.



D’ailleurs, on peine à nommer des groupes pop français, qui ne soient pas ceux issus de Popstars ou les Boys Band justement. Les groupements en France c’est surtout en rock ou rap. En tout cas, taper « groupe féminin » dans wikipédia ne donne pas beaucoup de Frenchies. D’accord Wikipédia n’est pas la Bible sur Terre, mais ça donne quelques indications.


Finalement, ce qu’il nous reste en mémoire, c’est les L5, qui étaient quand même bien sympathiques. On avait oublié (en tout cas moi), les Diadems, groupe perdant mais sortant de la saison 3 contre les Linkup (Mat Pokora). J’avais oublié que Sheryfa Luna sortait d’un Popstars, et qu’il y avait donc eu un Popstars saison 4. Tiens Léa Castel également. Personne n’a oublié les WhatFor, mais pas pour les bonnes raisons.



Dans un tel contexte, j’aurais jugé plus judicieux de sortir une autre chanson qu’ « Au Top », qui en est loin. Si on se veut Little Mix en termes de style (et ce n’est pas loin, tout comme le clip), il faut cependant se recadrer musicalement. C’est donc le moment coup de gueule : il faut arrêter de sortir le ‘single de la victoire’ criant haut et fort combien on est heureux d’avoir réussit, ça devient bateau. Alors quand ni le rythme, ni le texte ne sont à la hauteur…

#Ca fait plaisir de savoir
Qu’on vit pour sa passion
Qu’on peut compter sur sa voix
Les épreuves nous passons#

Avec un bonus pour la perle #je sais que je suis avertie# (un peu comme monter en haut).



Je ne dis pas, j’ai la chanson dans la tête. Grâce au marketing de répétition et à l’usure d’un ‘Au top’ assené tout au long de la chanson. Pas parce que la chanson est bonne. Espérons pour les jeunes Mess que ces filles sauront créer et proposer mieux, parce qu’elles nous donnent envie de leur souhaiter beaucoup de succès. Il leur reste cependant encore beaucoup à faire pour aller plus haut


mercredi 10 juillet 2013

Vous prendriez bien un picon citron ? Question d’identité.

[Bilan de la semaine passée, partie 1 :]

C’était la fête du cinéma ! Et ça c’était sympa. Au départ je craignais qu’il n’y ait pas grands films pour en profiter, mais que nenni. J’en ai donc profité pour voir non pas un, mais deux long-métrages, tant qu’à y être.

Ce qui signifie, pour commencer, que j’ai eu droit à deux pages de bandes annonces, grâce auxquelles je découvre la sortie imminente de l’adaptation par Daniel Auteuil des classiques de Marcel Pagnol : Marius et Fanny (César viendra évidemment).

Je ne discuterai pas du choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au répertoire de Pagnol, à savoir s’il s’agit là de génie ou de folie. Les avis s’annoncent partagés pour savoir si Auteuil nous fend le cœur ou au contraire nous fait revivre. Attendons de voir les films.

(attention c’est payant pour tout lire!)


Ce qui m’intéresse ici, c’est ma propre réaction face à ces bandes annonces en rapport à ce que j’ai entendu dans la salle. Dès la scène d’ouverture de la bande annonce, avec un César et un Marius discutant arithmétique, je revois le tout, les trois films, les bouquins de la bibliothèque, les versions télévisées plus récentes (je me souviens notamment d’une avec Roger Hanin, ciel ! La Trilogie Marseillaise date déjà de 2000), les discours passionnés de mon père sur la richesse du répertoire de Pagnol, l’« inexplicable » association d’idée avec Les Joueurs de Cartes de Cézanne… Aixoise « expatriée » en terre bretonne, je suis transportée par un véritable retour aux sources.

Et en même temps un peu agacée. Mon premier réflexe étant presque un « encore ! ». Cette trilogie (oui parce que je sais qu’il s’agit d’une trilogie, cela a une importance pour la suite de l’histoire) est pour moi un classique bien vivace, une référence. Pourtant, elle est loin la dernière fois où je l’ai vu, cette trilogie initiale (celle de 1931).

Quelle n’est pas ma surprise quand, sentant un flottement dans la salle, j’entends la gadji d’à côté, (comprendre la meuf) se demander en fin de bande annonce quel peut bien être le deuxième film…. ! Comment ça ? Il est pourtant bien écrit successivement « Marius », « Fanny », puis « sortie des deux films simultanée ». Est-ce que chacun ne sait pas que Marius marche avec Fanny, qui appelle César ? La réponse est sans appel, de toute évidence : non. Confirmation lorsque j’entends ensuite des spectateurs s’interroger devant les affiches en sortie de séance.

Alors si, finalement, je vais trancher quant au choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au répertoire de Pagnol. Bonne ou pas bonne, cette adaptation se devait d’être, puisque tout le monde ne sait pas que le nombre de tiers dans un verre dépend de la grosseur des tiers. Il est grand temps de le savoir imbécile !


Ou aussi: L'arithmétique!

C’est un anecdotique renvoi à cette part de mon identité, alors que je vois ce soir là « Né quelque part » de Mohamed Hamidi et « The Bling Ring » de Sofia Coppola, que j’ai chacun beaucoup apprécié dans son thème. Justes dans l’émotion et la réalisation, regards criants sur des « sphères sociales », sur des cadres de vies, des enjeux, des questions existentielles ; sans toutefois tomber dans un parti-pris ou un jugement. Vraiment, bien.

Pour conclure, que ce soit pour découvrir ou comprendre ces gens d’ici et d’ailleurs, ceux qui baignent dans les mêmes eaux que les rich & famous mais se noient dans les flashs et paillettes, ou ceux qui comptent quatre tiers en un verre, courrez dans les salles !

« Marius » et « Fanny », c’est aujourd’hui en salle.

Et pour Marcel Pagnol :