Bilan de la
semaine passée, partie 2 : les Mess prétendent au top! Une semaine après, je ne suis toujours pas fan de la chanson même si je l'ai dans la tête!
En ce jeudi
11 juillet au soir, il y avait encore du Popstars
sur D8. Ca tourne pas mal sur les D channels en ce moment, alternant entre D8
et son alter D17.
Tiens encore :
je pensais que cette histoire était finie depuis la semaine dernière, le groupe étant révélé. C’était sans
compter « l’après victoire », où l’on peut suivre le groupe dans le
déferlement médiatique post-révélation : premiers plateaux télé, premières
radios, premier concert (The Show Case quoi).
Etrangement, c’est la première fois que je regarde un « épisode » en
entier. Et ce, sur toutes les saisons de Popstars,
pas uniquement cette nouvelle crue. Oui étrangement (ou pas), je n’ai suivi
aucune des saisons de la grande époque sur M6. En revanche, je me souviens de
ce qui en est sorti.
Sur cette
nouvelle saison donc, j’ai tenté, à raison de 5 minutes sur quelques épisodes, de
voir ce que cela pouvait donner. Constat sans appel : je ne peux pas
réellement dire que le programme à vieilli (étant donné que je n’avais pas
suivi dans le temps), mais c’est clairement daté. Un renvoi à la télé d’il y a
dix ans, un sorte de retour vers le futur passé.
Je me suis réellement
interrogée sur le choix de relancer Popstars.
Star Academy également. Star Academy, malgré quelques bons côtés
d’effet mode/premier télé-crochet télé réalité, c’était déjà kitch en 2001,
aucune raison que ça ne le soit pas en 2012. Surtout qu’alors que triomphent de
nouveaux concepts tels que The Voice,
et outre Atlantique/outre Manche, X
factor, qu’American Idol (= Nouvelle Star) signe sa 13ième
saison ; relancer des programmes centrés sur des chanteurs possédant une
maîtrise vocale moyenne en apprentissage, ça ne fait plus le poids. W9 avait
proposé il y a quelques années X factor.
Pourquoi se retrouver à nouveau avec Popstars,
alors justement que X factor propose
une catégorie groupe ?
Or ce n’est
pas ce qui manque à nos finalistes de Popstars,
que ce soit The Mess ou Oslo. Belles voix, personnalité, touche
sympathique et attachante, tout y est (même si ce n’était pas gagné lors des
castings). En revanche pourquoi relancer la révélation du montage d’un
groupe ? Maintenant qu’on a bien compris comment ça se passe grâce aux
éditions précédentes, le concept qui sous-tend Popstars sent un peu le réchauffé, et reste teinté d’artificialité.
Cette recherche on purpose du nouveau
groupe qui va cartonner est très loin de l’intuition des juges d’X factor UK qui font se former les One
Direction et les Little Mix en cours d’émission, pour qu’ils cartonnent
également. On connait leur succès aujourd’hui.
Perso, la première fois que j'ai capté les Little Mix sur la chaîne clip en février ou mars dernier, ça m'a fait l'effet d'une petite bombe, immédiate. Sans me douter qu'il s'agissait d'un groupe "made in X factor".
Tout n’est
pas « mauvais » dans ce Popstars.
Déjà parce que cela permet à certain (moi) de découvrir complètement la Fouine
ou Alexia Laroche-Joubert, balayant des préjugés très profonds. Ensuite parce
que ce n’est pas nécessairement l’idée de réunir en groupe des artistes qui ne
se connaissent pas qui est mauvaise –contrairement à ce que peut soutenir Enora
Malagré, TMPM (qui sur le reste du sujet fait, je trouve, une analyse pointue
du programme, et sur beaucoup d’autres sujets d’ailleurs, je l’adore). Les
Spice Girls avaient été castées spécifiquement pour monter un girls band. Certes, elles ont ensuite
vécu deux ans ensemble pour réellement devenir « girls friend ». Les One Direction ou Little Mix ont tous
auditionné en solo, ne se connaissant ni d’Eve, ni d’Adam.
Là où l’on
pêche, c’est que nous n’avons pas la même culture musicale de band, boys ou girls. Non pas
qu’on n’ait pas de bons groupes français, mais il ne s’agit certainement pas de
pop-groupes telle qu’une émission Popstars
recherche. Il n’y a qu’à se remémorer l’époque des boys bands. Malheureusement pour eux, si l’on se souvient surtout
d’un ridicule en France (déjà ridicule à l’époque, mais in à l’époque), c’est parce que les producteurs avaient misés sur la
reproduction d’un concept bankable et jettable : du préfabriqué. Alors que,
malgré l’excès dû à l’époque et à une tendance ‘bellâtritude’, lorsque les New
Kids On the Block s’allient aux Backstreet Boys pour une tournée, ou que les
Spice Girls se reforment, c’est juste la folie. Et ceci est pour faire simple
parce que chaque décennie de la musique moderne anglo-saxonne a portée de
nombreux groupes, plus qu’en France. Question de culture musicale, là est mon
argument. La France portant plus de duo par exemple, forme particulière du
groupe.
D’ailleurs,
on peine à nommer des groupes pop français, qui ne soient pas ceux issus de Popstars ou les Boys Band justement. Les groupements en France c’est surtout en
rock ou rap. En tout cas, taper « groupe féminin » dans wikipédia ne
donne pas beaucoup de Frenchies.
D’accord Wikipédia n’est pas la Bible sur Terre, mais ça donne quelques
indications.
Finalement,
ce qu’il nous reste en mémoire, c’est les L5, qui étaient quand même bien
sympathiques. On avait oublié (en tout cas moi), les Diadems, groupe perdant
mais sortant de la saison 3 contre les Linkup (Mat Pokora). J’avais oublié que
Sheryfa Luna sortait d’un Popstars, et
qu’il y avait donc eu un Popstars
saison 4. Tiens Léa Castel également. Personne n’a oublié les WhatFor, mais pas
pour les bonnes raisons.
Dans un tel
contexte, j’aurais jugé plus judicieux de sortir une autre chanson
qu’ « Au Top », qui en est loin. Si on se veut Little Mix en
termes de style (et ce n’est pas loin, tout comme le clip), il faut cependant se recadrer
musicalement. C’est donc le moment coup de gueule : il faut arrêter de
sortir le ‘single de la victoire’ criant haut et fort combien on est heureux
d’avoir réussit, ça devient bateau. Alors quand ni le rythme, ni le texte ne
sont à la hauteur…
#Ca fait
plaisir de savoir
Qu’on vit
pour sa passion
Qu’on peut
compter sur sa voix
Les épreuves
nous passons#
Avec un
bonus pour la perle #je sais que je suis avertie# (un peu comme monter en
haut).
Je ne dis
pas, j’ai la chanson dans la tête. Grâce au marketing de répétition et à
l’usure d’un ‘Au top’ assené tout au long de la chanson. Pas parce que la
chanson est bonne. Espérons pour les jeunes Mess que ces filles sauront créer
et proposer mieux, parce qu’elles nous donnent envie de leur souhaiter beaucoup
de succès. Il leur reste cependant encore beaucoup à faire pour aller plus
haut…
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