[Bilan de la
semaine passée, partie 1 :]
C’était la
fête du cinéma ! Et ça c’était sympa. Au départ je craignais qu’il n’y ait
pas grands films pour en profiter, mais que nenni.
J’en ai donc profité pour voir non pas un, mais deux long-métrages, tant qu’à y
être.
Ce qui
signifie, pour commencer, que j’ai eu droit à deux pages de bandes annonces,
grâce auxquelles je découvre la sortie imminente de l’adaptation par Daniel Auteuil
des classiques de Marcel Pagnol : Marius et Fanny (César viendra
évidemment).
Je ne
discuterai pas du choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au répertoire de
Pagnol, à savoir s’il s’agit là de génie ou de folie. Les avis s’annoncent
partagés pour savoir si Auteuil nous fend le cœur ou au contraire nous fait
revivre. Attendons de voir les films.
(attention c’est
payant pour tout lire!)
Ce qui m’intéresse
ici, c’est ma propre réaction face à ces bandes annonces en rapport à ce que j’ai
entendu dans la salle. Dès la scène d’ouverture de la bande annonce, avec un
César et un Marius discutant arithmétique, je revois le tout, les trois films,
les bouquins de la bibliothèque, les versions télévisées plus récentes (je me
souviens notamment d’une avec Roger Hanin, ciel !
La Trilogie Marseillaise date déjà de 2000), les discours passionnés de mon
père sur la richesse du répertoire de Pagnol, l’« inexplicable »
association d’idée avec Les Joueurs de Cartes de Cézanne… Aixoise « expatriée »
en terre bretonne, je suis transportée par un véritable retour aux sources.
Et en même
temps un peu agacée. Mon premier réflexe étant presque un « encore ! ».
Cette trilogie (oui parce que je sais qu’il s’agit d’une trilogie, cela a une
importance pour la suite de l’histoire) est pour moi un classique bien vivace,
une référence. Pourtant, elle est loin la dernière fois où je l’ai vu, cette
trilogie initiale (celle de 1931).
Quelle n’est
pas ma surprise quand, sentant un flottement dans la salle, j’entends la gadji
d’à côté, (comprendre la meuf) se demander en fin de bande annonce quel peut
bien être le deuxième film…. ! Comment ça ? Il est pourtant bien
écrit successivement « Marius », « Fanny », puis « sortie
des deux films simultanée ». Est-ce que chacun ne sait pas que Marius
marche avec Fanny, qui appelle César ? La réponse est sans appel, de toute
évidence : non. Confirmation lorsque j’entends ensuite des spectateurs s’interroger
devant les affiches en sortie de séance.
Alors si,
finalement, je vais trancher quant au choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au
répertoire de Pagnol. Bonne ou pas bonne, cette adaptation se devait d’être,
puisque tout le monde ne sait pas que le nombre de tiers dans un verre dépend de
la grosseur des tiers. Il est grand temps de le savoir imbécile !
Ou aussi: L'arithmétique!
C’est un anecdotique
renvoi à cette part de mon identité, alors que je vois ce soir là « Né
quelque part » de Mohamed Hamidi et « The Bling Ring » de Sofia
Coppola, que j’ai chacun beaucoup apprécié dans son thème. Justes dans l’émotion
et la réalisation, regards criants sur des « sphères sociales », sur
des cadres de vies, des enjeux, des questions existentielles ; sans
toutefois tomber dans un parti-pris ou un jugement. Vraiment, bien.
Pour
conclure, que ce soit pour découvrir ou comprendre ces gens d’ici et d’ailleurs,
ceux qui baignent dans les mêmes eaux que les rich & famous mais se noient dans les flashs et paillettes, ou
ceux qui comptent quatre tiers en un verre, courrez dans les salles !
« Marius »
et « Fanny », c’est aujourd’hui en salle.
Et pour
Marcel Pagnol :
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