Il y a peu, je
regardais Rock Forever, un peu par dépit. J’ai souscrit au chaîne ciné de la
box, et alors que je regarde souvent les chaînes de la TNT, je me dit parfois qu’il
serait bon que je profite des chaînes que je paie en plus. Donc lorsque j’ai envie
de voir un film, et même si le film ne me dit trop rien, tant pis, je me dis
qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.
Et quelle
bonne surprise, que dis-je, excellente, surprise !
Passée les
cinq premières minutes où je suis conquise, je me demande pourquoi donc
n’avais-je pas souhaité voir ce film auparavant. Oui parce que je me souvenais
très bien m’être dit « surtout pas ». Je suis donc présentement face
à un cas symptomatique de la mauvaise bande annonce (et plus amplement axe de
communication).
« Surtout
pas ». De la promo pour Rock Forever il me restait : Tom Cruise, Russell
Brand, une blonde, du ringard kitsh, aucune histoire, aucun intérêt. Le film a
fait un bide aux Etats-Unis, ailleurs aussi je pense.
Lorsque je
comprends dans la première minute qu’il s’agit en fait d’une comédie musicale
(je me doutais qu’il y aurait un peu de rock étant donné le titre, mais pas que
c’était là tout l’objet), je me dis que clairement ils avaient raté leur promo.
Je l’accorde,
évidemment, pour aimer Rock Forever il faut aimer les comédies musicales. Sinon
ce n’est qu’un film sans histoire et sans intérêt avec une mauvaise bande de
chanteurs, et qui finit bien.
Bon, les
éléments étaient peut-être vite fait présents dans la bande annonce. En fait,
je n’avais pas dû voir la bande annonce. Mais je me souviens surtout de la
promo insistante sur Tom Cruise et Russell Brand qui ne sont pas pour moi– plus
lorsqu’il s’agit de Tom, des produits d’appels.
Tom depuis
qu’il s’est grillé scientologiquement parlant (et a presque grillé Katy).
Russell
Brand parce que je ne le trouve pas hilarant non plus (et qu’il s’est comporté
en goujat envers Katy).
Étrangement,
Catherine Zeta-Jones, Alec Baldwin et Mary J. Blige notamment sont aussi de la
partie. Et ça, je ne le savais pas. Certes Mr Cruise délivre une belle
performance (il chante !), mais le casting est donc plus que ça. Et il ne
s’agit pas uniquement d’une comédie kitch sur le rock, mais de l’adaptation de
Rock of Ages, un Broadway musical. Tout de suite, c’est un kitch plus légitime.
The leading song du film c’est “Don’t stop believin’” de Journey. Hit
US des années 1980 (et surtout aux Etats-Unis) mais hymne de la nouvelle
génération depuis 5 saisons de Glee, cette chanson est désormais hautement emblématique.
Finalement, il aurait dû faire la promo uniquement sur ce passage, ça aurait
suffit.
(attention, ne pas regarder la vidéo suivante si vous n'avez pas vu le film et souhaitez conserver le suspens)
Et noyées dans le kitch et le cliché, des perles. Comme Catherine Zeta-Jones dansant les 3x8 temps mythique de Beat It tout en chantant Hit me with your best shot. Avec des clins d’œil chorégraphiques comme cela, il faut redonner un peu de crédit à la réalisation.
La preuve en image: de 1'49 à 2'11
Et parce qu'on ne s'en lasse pas, l'original à partir de 3'52
Film sans
aucun intérêt mais pour une comédie musicale, adaptée d’un Broadway musical, tout est là. Tout comme la recette avait marchée
pour Mama Mia et Hairspray, et sur une dynamique Gleesque, une réalisation
propre et efficace nous offre le prétexte (guilty
pleasure) d’écouter, je cite, les « tubes palpitants de Def Leppard,
Joan Jett, Journey, Foreigner, Bon Jovi, Night Ranger, REO Speedwagon, Pat
Benatar, Twisted Sister, Poison, Whitesnakeet. » (pour le synopsis par exmeple, et playlist).
Ca respire bon
ce ‘rock’ de crinière blonde tellement 80s que certains mésestimerons, mais qui
reste pourtant si exaltant. Oui secrètement (ou pas), tout le monde rêve de
faire ça (la vidéo ne fait pas le buzz pour rien) :
Voilà, c’est
ça Rock Forever. A regarder une fois.
Et tant pis
pour les « voix nasillardes » (ce qui finalement fréquent en matière
de comédies musicales américaines).
Alors que je
reçois encore des invitations (trop) fréquentes de mes amis facebook à jouer à
Candy Crush (non je ne veux pas jouer à Candy crush), une autre application
explose ces derniers jours sur ma page d’actualités : Bitstrips. Cet effet
boule de neige est toujours impressionnant. Tout a commencé pour moi le 5
novembre dernier, lorsque j’aperçois ce dessin posté par Lucie, qui souhaite l’anniversaire
de Delphine en lui présentant un gâteau avec bougies en dessins. Et depuis
régulièrement, de nouveaux dessins viennent compléter son profil.
Tiens,
marrant ce truc. A surveiller. Ce qui retient surtout mon attention, ce sont
les avatars plutôt « ressemblants ». Je ne vois pas encore trop l’intérêt,
mais c’est fun.
Et depuis
trois jours, c’est partout ! (sur mon mur d’actualités s’entend). Je recense
au moins quatre amis supplémentaires qui s’en donnent à cœur joie avec
Bitstrips.
Et c’est
normal semble-t-il. Peut-être sommes-nous « tous », soit déjà
usagers, soit en train de voir apparaitre ces dessins et se demander ce qu’ils
viennent faire sur notre mur. C’est normal semble-t-il, d’après metro, en date
du 15/11/13 : « l’application Bitstrips commence à fleurir dans les
statuts de [mes] amis ? C’est normal, plus de 20 millions d’utilisateurs
ont déjà cédé à la mode de ce générateur de bande dessinée. Ou une nouvelle
manière de raconter sa vie. »
Et du coup
on en parle aussi (pour des liens qui racontent un peu tous la même chose, voir
en bas de page). On s’interroge également. Cette même question que je me pose
bien évidemment : c’est quoi l’intérêt de Bistrips ? « Une
nouvelle manière de raconter sa vie », certes, mais encore ? Il était une pub propose une réponse : « un mix des émoticônes, des statuts, et des
avatars schématiques pour passer un message qui intéressera peut-être davantage
en image. […] Un fin mélange entre trip égocentrique et storytelling ? ».
Quoi que je rejoigne facilement Konbini en premier postulat : « parce que Bitstrips rafraîchit le concept de « statut »
en remplaçant un phrase par une image. Non pas que le dessin soit plus parlant
qu’une phrase bien tournée mais disons qu’après plusieurs années de déferlement
de statuts similaires, voir son fil d’actu auréolé d’anecdotes en images permet
de rompre avec une certaine monotonie ». Même si au final, l’effet de
poster un dessin au lieu de poster la même chose que tout le monde sera de
courte durée, tout le monde se mettant à poster un dessin.
Bref. Dans une période de revival des super héros de comics (bien que le
phénomène ne meurt jamais, on en mange pas mal en ce moment des Thors,
Superman, Batman, Spiderman et autres Avengers), la destruction créatrice du
web en est arrivée à la BD. Quoique cette destruction créatrice là ait cette
particularité de ne parfois pas complètement détruire, mais surtout de
recycler.
Depuis que l’on chatte pour communiquer et poste son journal intime, dans
l’ensemble nous avons d’abord utiliser msn, certains (nombreux) auront eu leur
skyblog ou myspace (moins mainstream),
avant que la déferlante facebook ne s’abatte, et ne soit complétée des extraits
facebookiens spécifiques que sont twitter et instagram. Bitstrips, c’est la
fine idée de conjuguer instagram aux Sims. Parce qu’il y a toujours un moyen de
faire la même chose différemment.
Ce qui est
toujours surprenant, c’est cet effet boule de neige et le temps que prend la
vague à déferler justement : Bitstrips aurait été créé en 2008 ! Heu, voilà.
Sauf que quelque
part, Disney avait déjà tout inventé en 2001. Ou comment redécouvrir le concept
Lizzie McGuire…Et ça c’est fun.
Changement
d’heure pour l’heure d’hiver. Hormis l’effet agréable de bénéficier d’une heure
de plus dans la journée même du changement, cela porte généralement un coup au
moral, indiquant selon toute logique, l’arrivée de l’hiver. Et malgré des
journées qui peuvent encore être agréables, les couleurs chaudes et éclatantes
dans la nature - flamboyantes lorsqu’un rayon de soleil vient illuminer ses
feuilles jaunes or, rouges grenat ou brun chaud – on reconnait l’arrivée
prochaine de cet instant, celui-là même annonçant la fin de l’été indien pour
les prémices hivernales.
Cette
période d’entre-deux, mi été mi hiver, l’automne donc, nous permet tantôt de
nous enthousiasmer d’une douce arrière saison, tantôt nous alarmer de la fin
irrémédiable des beaux jours.
Dans ce
contexte, qu’entends-je récemment à la radio : les premières publicités
pour les magasins de noël.
Hum. Hum.
Je suis une
férue de Noël. Mais là, c’est trop tôt pour les cloches de Noël qui viennent
tintinnabuler.
Mon triste
constat est le suivant : nous avons raté le coche, commercialement, et « socialement ».
Je m’explique: en ce 31 octobre, alors que tous les anglo-saxons en ce monde vont festoyer
pour Halloween, que la gente féminine en particulier va profiter de l’occasion
pour mettre des tenues encore plus révélatrices que d’ordinaire (très plongeant
en haut, très court en bas), que la cohésion de quartier va s’effectuer alors
qu’enfants et parents circulerons de part en part pour montrer costumes et
récolter friandises, que les étudiants auront le thème de leur soirée - en France
nous aurons occuper notre journée à constater, malheureusement pour la plupart
des régions, qu’il pleut et qu’il fait froid. Quelques décorations par ci, et quelques
stands de ventes de bonbons et citrouilles par là, nous aurons rappelé que oui,
c’est Halloween, sans que l’on ne se sente plus concerné. Et c’est triste.
D’une part,
tout bêtement, pour les commerçants et grandes enseignent. Moi, je ne crois pas
qu’on puisse tirer à l’infini sur les préventes de Noël. A ce rythme là,
bientôt on achète d’un Noël pour le suivant. Non, envers et contre tous leurs
efforts, je crois qu’il y a aussi beaucoup une ambiance et saisonnalité à
certains achats, et que commencer des publicités plus tôt ne nous ferons pas
acheter toujours plus tôt, et certainement pas plus, tout simplement. Certes,
certains anticipent, mais octobre, ce n’est plus de l’anticipation là. Et quand
bien même certains iraient d’ores et déjà acheter leur chocolat de Noël ou
jouets (chez les marques dont je tairai le nom), je ne crois pas que les budget
et quantités alloués à la période soient extensibles.
C’est là que
le commerce à rater le coche. ‘Ils’ tenaient l’occasion rêvée. Quoi de plus
louable que d’acheter pour une occasion différente ? Déco, bonbons,
costumes, tout était prétexte. Le caractère événementiel d’une fête est non
négligeable ! Noël sur trois mois, c’est trop. Alors que tiens, fêtons
Halloween, tiens fêtons Noël, tiens fêtons mardis gras…ça marche, enfin ça
devrait. La saisonnalité aussi, c’est là la clé : plusieurs fêtes, et ce
régulièrement.
Et donc ils
ont raté le coche. Pourquoi raté ? Parce qu’ils ne sont pas allés jusqu’au
bout. Je fais partie de cette génération française, l’unique certainement, qui
a connu Halloween. Durant quelques années autour de mes 10 ans, c’étaient donc
costumes, bonbons, premiers films d’horreur, décos… C’est cette génération qui
a connu l’Étrange Noël de Monsieur Jack aussi. C’était incroyable, tout le quartier s’y
mettait (en approvisionnement de bonbons), quelques rares maisons avaient des
décorations fantastiques.
On en était pas là, certes.
Avec un simple calcul, il suffisait que cette
génération prenne le pli, cette génération même étant aujourd’hui en âge d’avoir
des enfants, et donc de « reproduire » la chose, c’était gagné, le
fête s’installait, la tradition se (re)créait. Mais ils ne sont pas allé jusqu’au
bout. Très soudainement, les Vive le jardin et autres Botanique ont arrêté d’avoir
leur stand d’Halloween. Et du coup cette génération que fait-elle ? Pour ceux
qui sont étudiants par exemple, c’est toujours l’occasion de faire la fête. Pas méga rentable quand même. Et les quelques et timides propositions des commerçants
passent presque inaperçu, voire sont ridicules. La maison Larnicol nous
proposait pourtant des créations et vitrines sublimes.
Je fais
court sur la partie « commerciale » parce que certains rétorqueront
que d’abord Halloween, on s’en moque un peu parce que c’est américain. Déjà, c’est
inexact (pour un topo basique wikipédia c'est ici), et de plus ce n’est pas pour moi une raison valable. Si on s’en
raccroche à l’origine celtique, et par jeux de folklore contemporain, on pourrait
presque dire que c’est un peu breton en plus ! Et puis, certes si ce n’est
pas français, nous perdons de toute façon chaque année un peu plus ces fêtes et
traditions bien françaises qui rythmaient les saisons il y a quelques décennies
encore. Quid de mardi gras et carnaval par exemple ? Alors que pour moi,
ce qui fait que dans une morosité parfois ambiante il y a des moments à chérir,
ce sont bien ces fêtes qui ponctuent les saisons. Ce qui fait que l’individualisme
ne gagne pas tout le terrain sur un sentiment de communauté, ce sont aussi ces
mêmes fêtes. Et puis soyons honnête, les fêtes sont par définition plus
agréable que le quotidien. Alors une raison de plus de manger des bonbons, de
se déguiser, de décorer, une raison de célébrer l’automne plutôt que de pleurer
l’arrivée de l’hiver, d’ajouter une pensée à nos aïeux d’une manière différente
en la veille de Toussaint, je ne vois pas où il y aurait eu le mal. Peut-être aussi faut-il avoir vu la magie de cette époque dans les pays anglo-saxons.
C’est long,
mais il y a tellement à dire. C’est ce qui nous manque, c’est triste mais tout
de même : bonne heure d’hiver et Happy Halloween !
Ca y est. En
tout cas, dans mon cercle de connaissances, ça y est.On se plaint de payer un café 3 balles.
Il aura donc
fallu un peu plus (à peine plus ?) de 10 ans pour que ma génération, pour
laquelle l’arrivée de l’euro coïncida terriblement avec l’adolescence
(comprendre ‘absence’ d’échelle de valeur), s’approprie la monnaie européenne.
Peut-être
que certains étaient déjà suffisamment à l’aise avec la nouvelle monnaie pour
employer des expressions familières. Il me semble cependant que jusque là, une
grande majorité de personnes entendait encore « balle » pour Franc, l'appellation se
transformant en vestige désuet.
Désormais,
le Franc est loin, et l’euro est devenu la seule référence dans notre esprit.
C’est pour cela que, peut importe l’ampleur de la « crise de
l’euro », va falloir trouver une solution qui n’implique pas un changement
de monnaie. Parce que ça y est, quand on doit 20 balles à son pote, il s’agit
bien de 20 euros.
Mardi soir, c’était la guerre des comédies romantiques sur la TNT.
Hugh Grant s’est dédoublé - Pour un garçon sur (D8) et Coup de Foudre
à Notting Hill (W9) - mais moins que son coup de foudre, Julia, qui en plus se
pointe sur D17 dans l’Affaire Pélican suivi du Mexicain. Mais ce n’est pas
tout, NT1 nous régalait des Beautés Empoisonnées, HD1 de Love Story, Numéro23
de Modern Love (tiens, j’aurai pu regarder ça en fait).
Je n’ai pas Canal+, j’ai déjà vu the Social Network, je ne regarde
jamais le foot hormis quand la France approche une finale de mondial, je n’en
ai rien à faire de savoir si la France a un incroyable talent. En ce mardi
soir, j’avais envie d’une bonne comédie romantique, et il y avais le choix.
Trop. J’ai donc fait le choix facile, pour voir une énième fois ce film qui
faisait partie de mes favoris plus jeune. Il y a ceux que l’on a vus, et que
l’on a bien aimés, et puis il y a ceux de la catégorie supérieure : nos
fétiches. Ceux-là même que l’on peut voir indéfiniment, parce qu’issus d’une
bulle de bonne humeur et de sympathie inavouable. Beautés Empoisonnées fait
partie de mes fétiches.
Et revoir ce film m’a donné un moment privilégié de « redécouverte
de l’acteur ». Il y a souvent ces fois où l’on reconnait un acteur parce
qu’on l’a déjà vu dans tel ou tel film. Mieux, il y a donc redécouvrir dans un
vieux bidule (qu’on ait regardé à l’époque ou pas) la présence d’un acteur que
l’on connait maintenant bien, pour un autre rôle. Cette découverte procure le
sentiment furtif de la percée d’un immense secret !C’est donc réaliser
que Zach Galifianakis (Alan de Very Bad Trip) tenait un petit rôle dans Beauté
Empoisonnées (j’ai donc googler sa filmographie et en fait je l’avais vu
« partout » : Tru Calling, Into the Wild, In the Air,
Moi,Député,…). Cela marche aussi pour les séries (univers où les chassés
croisés sont plus importants) : Claire Holt (Rebekah) et Phoebe Tonkin
(Hayley) de Vampire Diaires jouaient déjà toutes les deux dans H2O, série
improbable sur des ado-sirènes diffusée dans le temps sur KD2A (France 2) ;
Vanessa Lengies (Sugar, W9), tenait un rôle dans Mes plus belles années
(Roxane). Bref, il y en a à la pelle.
Merci le zapping pour ces moments de grandes découvertes !
Trêve de plaisanteries, l’effet « redécouverte » marche
aussi pour des cas sérieux, lorsque quand j’ai réalisé que Jérémy Michalak de
Càvous avait « commencé » dans Le groupe…
Ce que je
regarde ce soir : les Blues Brothers ! Un peu, parce que j’en ai des
souvenirs lointains, beaucoup parce que cela fait partie des classiques dont/donc
on ne s’en lasse pas, passionnément pour le casting, à la folie parce que ça va
groover! (Pas du tout pour le scénario).
C’est ça la
magie d’arte, c’est de proposer aussi de la culture pop (oui parce qu’il y a du
bon et de l’étrange quand même sur arte). Et quand c’est arte qui le fait, c’est
fait avec art. Après l’été de la pop, avec le Summer of girls, le Summer of
rebels, voici l’été de la culture soul avec le Summer of soul.
Cette
programmation va certainement devenir mon rendez-vous de l’été, bien que je m’y
mette tardivement. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir vu plusieurs fois la pub
qui annonçait la chose, « on vous promet un été caniculaire ». Mais
bien qu’esthétique, cette publicité a de toute évidence manqué son objectif
premier. Peut-être parce que l’été était loin de s’annoncer chaud, et
certainement parce que j’ai souvent la tête ailleurs (donc je ne percute pas), je
n’avais absolument pas compris qu’il s’agissait d’une programmation réjouissante
sur arte. Faute de message limpide, j’avais eu l’impression qu’il s’agissait de
la promotion d’un livre ou de je ne sais quoi, bref passons.
Toujours
est-il qu’on peut raccrocher le wagon du soul train très facilement. Une
programmation cinématographique, des docus courts et plaisants sur des artistes
ou villes phares, et une série documentaire sur l’émission culte (Soul Train),
c’est tous les dimanches soir, et aussi en replay !
Et pourquoi
c’est plaisant ? Parce qu’au-delà de l’ambiance musicale, niveau docu, on
y apprend plein de choses sur des sujets que l’on connait pourtant déjà. Il y
va de la culture musicale générale, on connait donc tous plus ou moins la
chanson, mais on ne connait pas l’histoire derrière la chanson (à l’exception
du grand fan, ou du professionnel). Personnellement, je ne savais point ce qu’avait
été la période Tina & Ike Turner, par exemple. En fait, je savais que Tina
Turner avait fait carrière avec son mari, méchant garçon, rupture (enfin) de
toute relation personnelle et professionnelle, puis carrière solo. Et c’est là que je la connaissais :
What’s Love, The Best, We don’t need
another hero, Goldeneye… Alors certes, le sujet n’est peut-être pas
abordé de manière exhaustive, ce n’est peut-être pas parfaitement ficelé, mais
ce sont plein de micro découvertes ou redécouvertes !
Quoi que je trouve
cette programmation plus cohérente que ce qu’avait été le Summer of girls, qui n’avait été en fait que prétexte à des
reportages sur nos (mes) icônes musicales préférées, et à une soirée concert/reprises.
Parce qu’il était tout autant improbable de mettre dans un même panier musical Madonna,
Aretha Franklin, Mariah Carey, Beyoncé, Kate Bush, Donna Summer, Britney Spears,
etc., que de doubler la chose par un vote couronnant la queen of pop (surprise,
ce fut Madonna). D’autant que la sélection arbitraire des candidates comportait
par conséquent des oublis flagrants : Janet Jackson, Christina Aguilera, Cher,
Katy Perry, Kylie Minogue, et tant d’autres.
Toujours
est-il que là n’est pas l’important. Ce que j’aime, c’est rédécouvrir les années Bad de Mickael Jackson et apprendre (SCOOP) qu’il était pote avec l’une
des vraies housewives (celle là);
c’est connaitre mieux la carrière ante-Pour que tu m’aimes encore de Céline ;
et pour en revenir au Summer of soul,
c’est enfin voir le tout début des Blues Brothers et chanter fort THINK !
Oui le monde
entier, ou tout au moins une bonne partie de la France, a su que le 26 juin
dernier sortait le premier numéro (ever)
de Vanity Fair made in France. Ma personne exclue.
Oui, le
« légendaire magazine américain Vanity fair » sortait en
« VF ». Et c’était partout. L’arrivée d’un nouveau petit dans la
presse française (Télérama) au positionnement hybride (Les Echos) soulevait des
inquiétudes (comme le soulignait Le Monde). Alors que certains s’empressaient
de donner leur avis « après lecture » sur ce nouveau né (l’Express),
d’autres nous rappelaient le B A-BA du VF en VO (Rue89).
Ce qu’il
faut comprendre donc, c’est qu’après un tour de presse, même rapide et en
ligne, on ne pouvait pas ne pas savoir que ça sortait quoi.
Et moi
pourtant, c’est comme si je n’avais pas saisi l’ampleur de l’événement, comme
si j’avais pris un mois de vacances anticipées dans une yourte en Alaska ou
encore, comme si mes synapses avaient déclaré forfait (fort probable). Oui
parce que c’est là la magie de l’histoire. J’ai VU ce Vanity Fair, et j’en ai
ENTENDU parler. Je me souviens clairement avoir lu des détails sur cette
interview de Scarlett, et j’ai clairement focalisé en kiosque sur cette même
Scarlett en couv’ (qui a d’ailleurs soulevé un grand élan d’envie d’achat
refréné aussitôt - « non finis plutôt ton livre dans le train »).
Source: vanityfair.fr
Source: vanityfair.fr ci-dessus et vanityfair.com ci-dessous
En réalité,
la magie de l’histoire va bien au-delà. Ce qui est absolument fabuleux, c’est bien
qu’à aucun moment cela ne m’a paru anormal. Il a fallu que ma mère me glisse
joyeusement que c’était le lancement lorsqu’on achetait le deuxième numéro avec
Miss Hepburn pour que le déclic s’opère (enfin). Là encore, soit dit en
passant, il faut avouer qu’en apparence, Audrey Hepburn + Vanity Fair = double
dose de glamour et de légende => achat.
C’est bien
là la portée de la notoriété de Vanity Fair. Pascal Riché (Rue89) a bien raison
de faire un petit rappel sur l’historique côté US. Sans tant avoir en mémoire
les couv’, les noms des rédac chefs, les dates, bien souvent sans même l’avoir lu,
Vanity Fair est cultissime. Les articles que je cite plus haut et bien d’autres
en ont déjà couvert le pourquoi et le comment. J’ajouterai qu’il y a va
également de l’aura de l’image d’une marque, de cet imaginaire que l’on ne peut
expliquer. Et donc ce n’est pas seulement parce qu’ayant vécu outre atlantique,
ayant eu le plaisir et le privilège de voir le Vanity Fair dans les linéaires
(et d’en acheter par la même occasion, Miss Marilyn Monroe en couverture
oblige), je n’ai pas été interpellée la moindre seconde par sa présence dans mon
kiosque bien français ; mais aussi parce que cet incontournable de la
presse écrite se devait d’y être un jour. Faut dire quand même qu’il est déjà
publié au Royaume-Unis, en Espagne et en Italie, il était grand temps.
Il y a peu
je crois, se tenait la fashion week de Milan, après la fashion week de Paris.
Je dis je crois parce que quelque part j’ai l’impression que c’est toujours la
fashion week. Je ne dois donc pas être une fashionista, ou du moins une
podiumista. Personnellement, je mets le distingo entre les tendances de la
haute-couture et la’daily’ mode : ne pas suivre à la lettre l’actualité de ces fashion week n’interdit pas pour autant de se sentir un peu au fait du
milieu (les puristes me contrediront peut-être).
Et donc à ce
propos, il y a quand même quelque chose qui me turlupine.
Bien
évidemment, il y a eu l’invitation de Nabilla au défilé de Jean-Paul Gaultier. Au-delà
du choc des mondes et des modes, d’une classe d’élite contre une culture de
masse populaire, du sophistiqué contre le vulgaire, je trouve que ce choix
posait de nouveaux stéréotypes. Certes il faut reconnaitre à Jean-Paul Gaultier
cette « reconnaissance d’autres physiques », cette ouverture, etc. Il
a précédemment fait défiler Beth Ditto, et Loana notamment.
Mais pour
faire court et ne pas rentrer dans un immense débat, je soulignerai simplement que
dans cette volonté de présenter d’autres physiques, et de casser le carcan des
podiums, faire défiler une brune pulpeuse dont les seules formes généreuses
sont issues de la chirurgie esthétique, cela créer pour moi un nouveau carcan. S’il
ne faut pas tout faire pour rester mince, il faut s’aider un peu pour une
poitrine XXL (avec au demeurant une ligne très svelte). Ce n’était certainement
pas réfléchi ainsi, mais qu’en penser ?
Nabilla est
une jolie fille, vulgaire, mais jolie. Mais extrêmement fake également. Ok,
elle assume ses « formes ». Mais personnellement je m’interroge sur la
valeur ajoutée de cette poitrine refaite pour une fille qui devait déjà avoir
quelque chose, avec son physique et sa personnalité. Le style bimbo n’est pas
synonyme de chirurgie esthétique (certes aujourd’hui c’est fréquent), mais le
style bimbo est avant tout justement, un style. Et ça Nabilla l’a.
Alors où va
la mode ? Faut-il se trouver dans un extrême : très mince, trop
grosse, trop refaite ? Pourrait-on enfin retrouver un peu de beauté
naturelle et sophistiquée ?
Toujours
est-il que la création de Jean-Paul Gaultier a su pimenter avec classe le style
au demeurant très vulgaire de Nabilla, qui a fait une belle prestation. Cela
aurait été cependant intéressant d’informer la petite. Parce que quand elle
nous livre ces impressions en backstage, et nous explique que la robe aurait pu
être cousue sur elle, que « c’est de la main d’œuvre de malade derrière »,
et que clairement quoi « c’est pas fait en Chine », je me dis qu’il
aurait pu prendre cinq minutes pour partager avec elle l’Histoire de la haute-couture,
et les règles des grandes maisons. Je pense à toutes les cagoles de France qui
auraient ainsi pu en apprendre davantage sur ce monde un peu clos, grâce à leur
ambassadrice Nabilla.
Enfin, si Nabilla
en ressort grandit dans son style, ce sera toujours ça de gagné.
Probablement
la publicité la plus folle, la plus entraînante, la plus ‘impactante’, la plus
efficace, que j’ai vue ces derniers jours - si l’on écarte la sortie du premier
parfum de Repetto qui fait écho à mes goûts personnels de danseuse amateur - :
la Mini, hors norme.
Alors qu’on
penserait que la notoriété et l’impact sur nos routes de la dernière version de
la Mini se suffisent à eux-mêmes, la marque nous régale d’une publicité dans les clous, destiné à celui qui ne veut pas être ordinaire. Refusing to be normal? Just get a Mini Cooper.
Personnellement,
après le visionnage de cette publicité, je me sens heureuse, légère, remplie du
sentiment que tout est possible, que la vie est belle et a tout à offrir. Et si j’avais quelques 20 000 € en trop,
j’irais en acheter une de ce pas.
La puissance
du positionnement marketing, les axes de communication, le ton, l’accroche, les
choix créa (visuel, musique…) que révèle cette publicité relèvent du tour
de passe-passe de la Mini. La Mini c’est magique.
Ce tour de passe-passe commence par une capacité de renaissance de la marque telle
un phénix. Elle est très vieille mais très nouvelle.
La Mini
réussit ensuite à devenir l’égérie de l’anti-conventionalité. Alors même qu’il
n’y a rien de plus conventionnel ces derniers mois que la Mini, pour une
certaine catégorie de consommateur. La Mini, c’est la it voiture du moment, la twingo 2.0 d’une certaine bourgeoisie.
Elle a envahi nos villes, nos périph. C’est devenu, soudainement et en très peu
de temps, la norme de la citadine. Tel un énorme boom automobile, la Mini a
fourni le sentiment de l’extraordinaire à un grand nombre de nos amis, voisins,
co-citoyens…
It voiture, nouvelle Ford T et upper Twingo (elle est partout), la Mini, c’est enfin le tour de passe-passe exceptionnel
du design, enfin surtout du packaging. C’est le génie de vendre une voiture
très chère (positionnement oblige), alors qu’elle offre beaucoup moins que les concurrentes
« de sa catégorie ». C’est le miracle de donner à acheter un produit
qui devrait offrir en échange- en tant que produit haut de gamme affilié au
secteur du luxe automobile- confort, performance, finition…Il n’en est rien.
Tout repose sur sa gueule d’ange. Certes, ça roule. La Mini, c’est une arnaque,
mais c’est une belle arnaque que l’on aime ! Et ça, c'est presque extra ordinaire.
Bilan de la
semaine passée, partie 2 : les Mess prétendent au top! Une semaine après, je ne suis toujours pas fan de la chanson même si je l'ai dans la tête!
En ce jeudi
11 juillet au soir, il y avait encore du Popstars
sur D8. Ca tourne pas mal sur les D channels en ce moment, alternant entre D8
et son alter D17.
Tiens encore :
je pensais que cette histoire était finie depuis la semaine dernière, le groupe étant révélé. C’était sans
compter « l’après victoire », où l’on peut suivre le groupe dans le
déferlement médiatique post-révélation : premiers plateaux télé, premières
radios, premier concert (The Show Case quoi).
Etrangement, c’est la première fois que je regarde un « épisode » en
entier. Et ce, sur toutes les saisons de Popstars,
pas uniquement cette nouvelle crue. Oui étrangement (ou pas), je n’ai suivi
aucune des saisons de la grande époque sur M6. En revanche, je me souviens de
ce qui en est sorti.
Sur cette
nouvelle saison donc, j’ai tenté, à raison de 5 minutes sur quelques épisodes, de
voir ce que cela pouvait donner. Constat sans appel : je ne peux pas
réellement dire que le programme à vieilli (étant donné que je n’avais pas
suivi dans le temps), mais c’est clairement daté. Un renvoi à la télé d’il y a
dix ans, un sorte de retour vers le futur passé.
Je me suis réellement
interrogée sur le choix de relancer Popstars.
Star Academy également. Star Academy, malgré quelques bons côtés
d’effet mode/premier télé-crochet télé réalité, c’était déjà kitch en 2001,
aucune raison que ça ne le soit pas en 2012. Surtout qu’alors que triomphent de
nouveaux concepts tels que The Voice,
et outre Atlantique/outre Manche, X
factor, qu’American Idol (= Nouvelle Star) signe sa 13ième
saison ; relancer des programmes centrés sur des chanteurs possédant une
maîtrise vocale moyenne en apprentissage, ça ne fait plus le poids. W9 avait
proposé il y a quelques années X factor.
Pourquoi se retrouver à nouveau avec Popstars,
alors justement que X factor propose
une catégorie groupe ?
Or ce n’est
pas ce qui manque à nos finalistes de Popstars,
que ce soit The Mess ou Oslo. Belles voix, personnalité, touche
sympathique et attachante, tout y est (même si ce n’était pas gagné lors des
castings). En revanche pourquoi relancer la révélation du montage d’un
groupe ? Maintenant qu’on a bien compris comment ça se passe grâce aux
éditions précédentes, le concept qui sous-tend Popstars sent un peu le réchauffé, et reste teinté d’artificialité.
Cette recherche on purpose du nouveau
groupe qui va cartonner est très loin de l’intuition des juges d’X factor UK qui font se former les One
Direction et les Little Mix en cours d’émission, pour qu’ils cartonnent
également. On connait leur succès aujourd’hui.
Perso, la première fois que j'ai capté les Little Mix sur la chaîne clip en février ou mars dernier, ça m'a fait l'effet d'une petite bombe, immédiate. Sans me douter qu'il s'agissait d'un groupe "made in X factor".
Tout n’est
pas « mauvais » dans ce Popstars.
Déjà parce que cela permet à certain (moi) de découvrir complètement la Fouine
ou Alexia Laroche-Joubert, balayant des préjugés très profonds. Ensuite parce
que ce n’est pas nécessairement l’idée de réunir en groupe des artistes qui ne
se connaissent pas qui est mauvaise –contrairement à ce que peut soutenir Enora
Malagré, TMPM (qui sur le reste du sujet fait, je trouve, une analyse pointue
du programme, et sur beaucoup d’autres sujets d’ailleurs, je l’adore). Les
Spice Girls avaient été castées spécifiquement pour monter un girls band. Certes, elles ont ensuite
vécu deux ans ensemble pour réellement devenir « girls friend ». Les One Direction ou Little Mix ont tous
auditionné en solo, ne se connaissant ni d’Eve, ni d’Adam.
Là où l’on
pêche, c’est que nous n’avons pas la même culture musicale de band, boys ou girls. Non pas
qu’on n’ait pas de bons groupes français, mais il ne s’agit certainement pas de
pop-groupes telle qu’une émission Popstars
recherche. Il n’y a qu’à se remémorer l’époque des boys bands. Malheureusement pour eux, si l’on se souvient surtout
d’un ridicule en France (déjà ridicule à l’époque, mais in à l’époque), c’est parce que les producteurs avaient misés sur la
reproduction d’un concept bankable et jettable : du préfabriqué. Alors que,
malgré l’excès dû à l’époque et à une tendance ‘bellâtritude’, lorsque les New
Kids On the Block s’allient aux Backstreet Boys pour une tournée, ou que les
Spice Girls se reforment, c’est juste la folie. Et ceci est pour faire simple
parce que chaque décennie de la musique moderne anglo-saxonne a portée de
nombreux groupes, plus qu’en France. Question de culture musicale, là est mon
argument. La France portant plus de duo par exemple, forme particulière du
groupe.
D’ailleurs,
on peine à nommer des groupes pop français, qui ne soient pas ceux issus de Popstars ou les Boys Band justement. Les groupements en France c’est surtout en
rock ou rap. En tout cas, taper « groupe féminin » dans wikipédia ne
donne pas beaucoup de Frenchies.
D’accord Wikipédia n’est pas la Bible sur Terre, mais ça donne quelques
indications.
Finalement,
ce qu’il nous reste en mémoire, c’est les L5, qui étaient quand même bien
sympathiques. On avait oublié (en tout cas moi), les Diadems, groupe perdant
mais sortant de la saison 3 contre les Linkup (Mat Pokora). J’avais oublié que
Sheryfa Luna sortait d’un Popstars, et
qu’il y avait donc eu un Popstars
saison 4. Tiens Léa Castel également. Personne n’a oublié les WhatFor, mais pas
pour les bonnes raisons.
Dans un tel
contexte, j’aurais jugé plus judicieux de sortir une autre chanson
qu’ « Au Top », qui en est loin. Si on se veut Little Mix en
termes de style (et ce n’est pas loin, tout comme le clip), il faut cependant se recadrer
musicalement. C’est donc le moment coup de gueule : il faut arrêter de
sortir le ‘single de la victoire’ criant haut et fort combien on est heureux
d’avoir réussit, ça devient bateau. Alors quand ni le rythme, ni le texte ne
sont à la hauteur…
#Ca fait
plaisir de savoir
Qu’on vit
pour sa passion
Qu’on peut
compter sur sa voix
Les épreuves
nous passons#
Avec un
bonus pour la perle #je sais que je suis avertie# (un peu comme monter en
haut).
Je ne dis
pas, j’ai la chanson dans la tête. Grâce au marketing de répétition et à
l’usure d’un ‘Au top’ assené tout au long de la chanson. Pas parce que la
chanson est bonne. Espérons pour les jeunes Mess que ces filles sauront créer
et proposer mieux, parce qu’elles nous donnent envie de leur souhaiter beaucoup
de succès. Il leur reste cependant encore beaucoup à faire pour aller plus
haut…
C’était la
fête du cinéma ! Et ça c’était sympa. Au départ je craignais qu’il n’y ait
pas grands films pour en profiter, mais que nenni.
J’en ai donc profité pour voir non pas un, mais deux long-métrages, tant qu’à y
être.
Ce qui
signifie, pour commencer, que j’ai eu droit à deux pages de bandes annonces,
grâce auxquelles je découvre la sortie imminente de l’adaptation par Daniel Auteuil
des classiques de Marcel Pagnol : Marius et Fanny (César viendra
évidemment).
Je ne
discuterai pas du choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au répertoire de
Pagnol, à savoir s’il s’agit là de génie ou de folie. Les avis s’annoncent
partagés pour savoir si Auteuil nous fend le cœur ou au contraire nous fait
revivre. Attendons de voir les films.
Ce qui m’intéresse
ici, c’est ma propre réaction face à ces bandes annonces en rapport à ce que j’ai
entendu dans la salle. Dès la scène d’ouverture de la bande annonce, avec un
César et un Marius discutant arithmétique, je revois le tout, les trois films,
les bouquins de la bibliothèque, les versions télévisées plus récentes (je me
souviens notamment d’une avec Roger Hanin, ciel !
La Trilogie Marseillaise date déjà de 2000), les discours passionnés de mon
père sur la richesse du répertoire de Pagnol, l’« inexplicable »
association d’idée avec Les Joueurs de Cartes de Cézanne… Aixoise « expatriée »
en terre bretonne, je suis transportée par un véritable retour aux sources.
Et en même
temps un peu agacée. Mon premier réflexe étant presque un « encore ! ».
Cette trilogie (oui parce que je sais qu’il s’agit d’une trilogie, cela a une
importance pour la suite de l’histoire) est pour moi un classique bien vivace,
une référence. Pourtant, elle est loin la dernière fois où je l’ai vu, cette
trilogie initiale (celle de 1931).
Quelle n’est
pas ma surprise quand, sentant un flottement dans la salle, j’entends la gadji
d’à côté, (comprendre la meuf) se demander en fin de bande annonce quel peut
bien être le deuxième film…. ! Comment ça ? Il est pourtant bien
écrit successivement « Marius », « Fanny », puis « sortie
des deux films simultanée ». Est-ce que chacun ne sait pas que Marius
marche avec Fanny, qui appelle César ? La réponse est sans appel, de toute
évidence : non.Confirmation lorsque j’entends ensuite des spectateurs s’interroger
devant les affiches en sortie de séance.
Alors si,
finalement, je vais trancher quant au choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au
répertoire de Pagnol. Bonne ou pas bonne, cette adaptation se devait d’être,
puisque tout le monde ne sait pas que le nombre de tiers dans un verre dépend de
la grosseur des tiers. Il est grand temps de le savoir imbécile !
C’est un anecdotique
renvoi à cette part de mon identité, alors que je vois ce soir là « Né
quelque part » de Mohamed Hamidi et « The Bling Ring » de Sofia
Coppola, que j’ai chacun beaucoup apprécié dans son thème. Justes dans l’émotion
et la réalisation, regards criants sur des « sphères sociales », sur
des cadres de vies, des enjeux, des questions existentielles ; sans
toutefois tomber dans un parti-pris ou un jugement. Vraiment, bien.
Pour
conclure, que ce soit pour découvrir ou comprendre ces gens d’ici et d’ailleurs,
ceux qui baignent dans les mêmes eaux que les rich & famous mais se noient dans les flashs et paillettes, ou
ceux qui comptent quatre tiers en un verre, courrez dans les salles !
« Marius »
et « Fanny », c’est aujourd’hui en salle.
Entendre sur Nostalgie l'annonce du dernier single de Garou, ça n'a pas de prix. Quand Nostalgie fait la promo des nouveautés des «vieux» chanteurs ça a toujours un côté fun et ironique finalement.
Alors quand il s'avère que le single en question est une reprise de De Palmas, et qu'en plus il s'avère après une recherche rapide sur Google que les compères ont repris la chose depuis belle lurette, on ne sait plus démêler le vieux du récent!
Même si tout reste frais dans nos mémoires, Garou est un chanteur installé, qui reprend de Palmas, contemporain mais pourtant bien installé également, sur une chanson qui date suffisamment pour passer sur Nostalgie... C'est un peu la mise en abyme de la nostalgie!
Parce qu’on
ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas non
plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger… où se faire appeler.
Pire que le
prénom trop commun, ou celui de sa génération, il y a le prénom trop original.
Pire que le prénom trop original, il y a la mauvaise association prénom/nom. Un
prénom trop original, on ne le choisit pas, forcément, mais finalement on peut
lui faire honneur. Les parents passent un peu pour prétentieux ou loufoque,
mais rien de grave. Alors qu’une mauvais association prénom/nom, les parents
passent juste pour des ‘débiles profonds’…
La petite
North West a tout gagné. Non seulement elle se colle un prénom
« original », de la catégorie « ce n’est pas un prénom »,
mais en plus l’association avec le nom…forcément….
D’accord, il
y a toujours des prénoms dans une « langue » qui sonnent bien et
exotiques, mais qui seraient simplement ridicules dans une autre langue (en
l’occurrence la notre) : on imagine mal une Foi (Faith) ou Espérance (Hope,
Esperanza) ou Houx (Holly), ou
encore une Douleur (Dolores). Mais,
« Nord », même chez les ricains, je n’ai pas l’impression que ce soit
très courant.
Vient
ensuite l’association avec le nom. Ma mère avait dans sa classe un Bruno
Bruneau (rien contre cette personne évidemment), et toute personne qui a jamais
dû entendre son nom pour la première fois a dû se demander à quoi penser les
parents. Et bien là, la pauvre North West, c’est exactement ça. Enfin, on a
bien quelques idées sur les motifs derrière tout ça. Simplement, sachant que
tout prénom aurait fait le buzz, quel besoin y avait-il d’aller dans le
ridicule. Parce que pour moi, c’est malheureusement tout ce que c’est :
ridicule.
Qu’on ne me
dise pas que Kimmy a rêvé de ce prénom depuis toujours, depuis toute petite,
jouant aux poupées par exemple. Nahhh.
Enfin, le
buzz est fait, c’est sûr. Google nous propose même automatiquement « west »
dès lors que l’on tape « north »… Et on doit bien leur reconnaitre
ça, aux Kardashians ! (Je suis la première à regarder leur émission, aïe,
il ne fallait pas le dire).
Enfin,
bienvenue à la petite Norrie !
Pour une
étude un peu plus sophistiquée de ce choix de prénom, c’est par ici :