dimanche 1 décembre 2013

Le symptôme de la mauvaise bande annonce : rock forever le guilty pleasure.


Il y a peu, je regardais Rock Forever, un peu par dépit. J’ai souscrit au chaîne ciné de la box, et alors que je regarde souvent les chaînes de la TNT, je me dit parfois qu’il serait bon que je profite des chaînes que je paie en plus. Donc lorsque j’ai envie de voir un film, et même si le film ne me dit trop rien, tant pis, je me dis qu’on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise.

Et quelle bonne surprise, que dis-je, excellente, surprise !
Passée les cinq premières minutes où je suis conquise, je me demande pourquoi donc n’avais-je pas souhaité voir ce film auparavant. Oui parce que je me souvenais très bien m’être dit « surtout pas ». Je suis donc présentement face à un cas symptomatique de la mauvaise bande annonce (et plus amplement axe de communication).

« Surtout pas ». De la promo pour Rock Forever il me restait : Tom Cruise, Russell Brand, une blonde, du ringard kitsh, aucune histoire, aucun intérêt. Le film a fait un bide aux Etats-Unis, ailleurs aussi je pense.

Lorsque je comprends dans la première minute qu’il s’agit en fait d’une comédie musicale (je me doutais qu’il y aurait un peu de rock étant donné le titre, mais pas que c’était là tout l’objet), je me dis que clairement ils avaient raté leur promo.

Je l’accorde, évidemment, pour aimer Rock Forever il faut aimer les comédies musicales. Sinon ce n’est qu’un film sans histoire et sans intérêt avec une mauvaise bande de chanteurs, et qui finit bien. 

Bon, les éléments étaient peut-être vite fait présents dans la bande annonce. En fait, je n’avais pas dû voir la bande annonce. Mais je me souviens surtout de la promo insistante sur Tom Cruise et Russell Brand qui ne sont pas pour moi– plus lorsqu’il s’agit de Tom, des produits d’appels.
Tom depuis qu’il s’est grillé scientologiquement parlant (et a presque grillé Katy).
Russell Brand parce que je ne le trouve pas hilarant non plus (et qu’il s’est comporté en goujat envers Katy).

Étrangement, Catherine Zeta-Jones, Alec Baldwin et Mary J. Blige notamment sont aussi de la partie. Et ça, je ne le savais pas. Certes Mr Cruise délivre une belle performance (il chante !), mais le casting est donc plus que ça. Et il ne s’agit pas uniquement d’une comédie kitch sur le rock, mais de l’adaptation de Rock of Ages, un Broadway musical. Tout de suite, c’est un kitch plus légitime.



The leading song du film c’est “Don’t stop believin’” de Journey. Hit US des années 1980 (et surtout aux Etats-Unis) mais hymne de la nouvelle génération depuis 5 saisons de Glee, cette chanson est désormais hautement emblématique. Finalement, il aurait dû faire la promo uniquement sur ce passage, ça aurait suffit.


(attention, ne pas regarder la vidéo suivante si vous n'avez pas vu le film et souhaitez conserver le suspens)



Et noyées dans le kitch et le cliché, des perles. Comme Catherine Zeta-Jones dansant les 3x8 temps mythique de Beat It tout en chantant Hit me with your best shot. Avec des clins d’œil chorégraphiques comme cela, il faut redonner un peu de crédit à la réalisation.

La preuve en image: de 1'49 à 2'11
Et parce qu'on ne s'en lasse pas, l'original à partir de 3'52



Film sans aucun intérêt mais pour une comédie musicale, adaptée d’un Broadway musical, tout est là. Tout comme la recette avait marchée pour Mama Mia et Hairspray, et sur une dynamique Gleesque, une réalisation propre et efficace nous offre le prétexte (guilty pleasure) d’écouter, je cite, les « tubes palpitants de Def Leppard, Joan Jett, Journey, Foreigner, Bon Jovi, Night Ranger, REO Speedwagon, Pat Benatar, Twisted Sister, Poison, Whitesnakeet. » (pour le synopsis par exmeple, et playlist).
Ca respire bon ce ‘rock’ de crinière blonde tellement 80s que certains mésestimerons, mais qui reste pourtant si exaltant. Oui secrètement (ou pas), tout le monde rêve de faire ça (la vidéo ne fait pas le buzz pour rien) :



Voilà, c’est ça Rock Forever. A regarder une fois. 
Et tant pis pour les « voix nasillardes » (ce qui finalement fréquent en matière de comédies musicales américaines). 


Et je sais enfin qui est Julianne Hough

dimanche 17 novembre 2013

« Tiens pourquoi mes amis facebook se mettent tous à publier des cartoons ? »


Alors que je reçois encore des invitations (trop) fréquentes de mes amis facebook à jouer à Candy Crush (non je ne veux pas jouer à Candy crush), une autre application explose ces derniers jours sur ma page d’actualités : Bitstrips. Cet effet boule de neige est toujours impressionnant. Tout a commencé pour moi le 5 novembre dernier, lorsque j’aperçois ce dessin posté par Lucie, qui souhaite l’anniversaire de Delphine en lui présentant un gâteau avec bougies en dessins. Et depuis régulièrement, de nouveaux dessins viennent compléter son profil.

Tiens, marrant ce truc. A surveiller. Ce qui retient surtout mon attention, ce sont les avatars plutôt « ressemblants ». Je ne vois pas encore trop l’intérêt, mais c’est fun.

Et depuis trois jours, c’est partout ! (sur mon mur d’actualités s’entend). Je recense au moins quatre amis supplémentaires qui s’en donnent à cœur joie avec Bitstrips.



Et c’est normal semble-t-il. Peut-être sommes-nous « tous », soit déjà usagers, soit en train de voir apparaitre ces dessins et se demander ce qu’ils viennent faire sur notre mur. C’est normal semble-t-il, d’après metro, en date du 15/11/13 : « l’application Bitstrips commence à fleurir dans les statuts de [mes] amis ? C’est normal, plus de 20 millions d’utilisateurs ont déjà cédé à la mode de ce générateur de bande dessinée. Ou une nouvelle manière de raconter sa vie. »

Et du coup on en parle aussi (pour des liens qui racontent un peu tous la même chose, voir en bas de page). On s’interroge également. Cette même question que je me pose bien évidemment : c’est quoi l’intérêt de Bistrips ? « Une nouvelle manière de raconter sa vie », certes, mais encore ? Il était une pub propose une réponse : « un mix des émoticônes, des statuts, et des avatars schématiques pour passer un message qui intéressera peut-être davantage en image. […] Un fin mélange entre trip égocentrique et storytelling ? ». 

Quoi que je rejoigne facilement Konbini  en premier postulat : « parce que Bitstrips rafraîchit le concept de « statut » en remplaçant un phrase par une image. Non pas que le dessin soit plus parlant qu’une phrase bien tournée mais disons qu’après plusieurs années de déferlement de statuts similaires, voir son fil d’actu auréolé d’anecdotes en images permet de rompre avec une certaine monotonie ». Même si au final, l’effet de poster un dessin au lieu de poster la même chose que tout le monde sera de courte durée, tout le monde se mettant à poster un dessin.

Bref. Dans une période de revival des super héros de comics (bien que le phénomène ne meurt jamais, on en mange pas mal en ce moment des Thors, Superman, Batman, Spiderman et autres Avengers), la destruction créatrice du web en est arrivée à la BD. Quoique cette destruction créatrice là ait cette particularité de ne parfois pas complètement détruire, mais surtout de recycler.

Depuis que l’on chatte pour communiquer et poste son journal intime, dans l’ensemble nous avons d’abord utiliser msn, certains (nombreux) auront eu leur skyblog ou myspace (moins mainstream), avant que la déferlante facebook ne s’abatte, et ne soit complétée des extraits facebookiens spécifiques que sont twitter et instagram. Bitstrips, c’est la fine idée de conjuguer instagram aux Sims. Parce qu’il y a toujours un moyen de faire la même chose différemment.
 

Ce qui est toujours surprenant, c’est cet effet boule de neige et le temps que prend la vague à déferler justement : Bitstrips aurait été créé en 2008 ! Heu, voilà. 


Sauf que quelque part, Disney avait déjà tout inventé en 2001. Ou comment redécouvrir le concept Lizzie McGuire…Et ça c’est fun. 




'Revue de presse':
....to be continued...by yourself


jeudi 31 octobre 2013

Heure d’hiver, feuilles rouges, soupe de potimarron et flocons de neige

Changement d’heure pour l’heure d’hiver. Hormis l’effet agréable de bénéficier d’une heure de plus dans la journée même du changement, cela porte généralement un coup au moral, indiquant selon toute logique, l’arrivée de l’hiver. Et malgré des journées qui peuvent encore être agréables, les couleurs chaudes et éclatantes dans la nature - flamboyantes lorsqu’un rayon de soleil vient illuminer ses feuilles jaunes or, rouges grenat ou brun chaud – on reconnait l’arrivée prochaine de cet instant, celui-là même annonçant la fin de l’été indien pour les prémices hivernales.

Cette période d’entre-deux, mi été mi hiver, l’automne donc, nous permet tantôt de nous enthousiasmer d’une douce arrière saison, tantôt nous alarmer de la fin irrémédiable des beaux jours.

Dans ce contexte, qu’entends-je récemment à la radio : les premières publicités pour les magasins de noël.

Hum. Hum.

Je suis une férue de Noël. Mais là, c’est trop tôt pour les cloches de Noël qui viennent tintinnabuler.


Mon triste constat est le suivant : nous avons raté le coche, commercialement, et « socialement ».

Je m’explique: en ce 31 octobre, alors que tous les anglo-saxons en ce monde vont festoyer pour Halloween, que la gente féminine en particulier va profiter de l’occasion pour mettre des tenues encore plus révélatrices que d’ordinaire (très plongeant en haut, très court en bas), que la cohésion de quartier va s’effectuer alors qu’enfants et parents circulerons de part en part pour montrer costumes et récolter friandises, que les étudiants auront le thème de leur soirée - en France nous aurons occuper notre journée à constater, malheureusement pour la plupart des régions, qu’il pleut et qu’il fait froid. Quelques décorations par ci, et quelques stands de ventes de bonbons et citrouilles par là, nous aurons rappelé que oui, c’est Halloween, sans que l’on ne se sente plus concerné. Et c’est triste.

D’une part, tout bêtement, pour les commerçants et grandes enseignent. Moi, je ne crois pas qu’on puisse tirer à l’infini sur les préventes de Noël. A ce rythme là, bientôt on achète d’un Noël pour le suivant. Non, envers et contre tous leurs efforts, je crois qu’il y a aussi beaucoup une ambiance et saisonnalité à certains achats, et que commencer des publicités plus tôt ne nous ferons pas acheter toujours plus tôt, et certainement pas plus, tout simplement. Certes, certains anticipent, mais octobre, ce n’est plus de l’anticipation là. Et quand bien même certains iraient d’ores et déjà acheter leur chocolat de Noël ou jouets (chez les marques dont je tairai le nom), je ne crois pas que les budget et quantités alloués à la période soient extensibles.

C’est là que le commerce à rater le coche. ‘Ils’ tenaient l’occasion rêvée. Quoi de plus louable que d’acheter pour une occasion différente ? Déco, bonbons, costumes, tout était prétexte. Le caractère événementiel d’une fête est non négligeable ! Noël sur trois mois, c’est trop. Alors que tiens, fêtons Halloween, tiens fêtons Noël, tiens fêtons mardis gras…ça marche, enfin ça devrait. La saisonnalité aussi, c’est là la clé : plusieurs fêtes, et ce régulièrement.



Et donc ils ont raté le coche. Pourquoi raté ? Parce qu’ils ne sont pas allés jusqu’au bout. Je fais partie de cette génération française, l’unique certainement, qui a connu Halloween. Durant quelques années autour de mes 10 ans, c’étaient donc costumes, bonbons, premiers films d’horreur, décos… C’est cette génération qui a connu l’Étrange Noël de Monsieur Jack aussi. C’était incroyable, tout le quartier s’y mettait (en approvisionnement de bonbons), quelques rares maisons avaient des décorations fantastiques. 



On en était pas là, certes. 

Avec un simple calcul, il suffisait que cette génération prenne le pli, cette génération même étant aujourd’hui en âge d’avoir des enfants, et donc de « reproduire » la chose, c’était gagné, le fête s’installait, la tradition se (re)créait. Mais ils ne sont pas allé jusqu’au bout. Très soudainement, les Vive le jardin et autres Botanique ont arrêté d’avoir leur stand d’Halloween. Et du coup cette génération que fait-elle ? Pour ceux qui sont étudiants par exemple, c’est toujours l’occasion de faire la fête. Pas méga rentable quand même. Et les quelques et timides propositions des commerçants passent presque inaperçu, voire sont ridicules. La maison Larnicol nous proposait pourtant des créations et vitrines sublimes.




Je fais court sur la partie « commerciale » parce que certains rétorqueront que d’abord Halloween, on s’en moque un peu parce que c’est américain. Déjà, c’est inexact (pour un topo basique wikipédia c'est ici), et de plus ce n’est pas pour moi une raison valable. Si on s’en raccroche à l’origine celtique, et par jeux de folklore contemporain, on pourrait presque dire que c’est un peu breton en plus ! Et puis, certes si ce n’est pas français, nous perdons de toute façon chaque année un peu plus ces fêtes et traditions bien françaises qui rythmaient les saisons il y a quelques décennies encore. Quid de mardi gras et carnaval par exemple ? Alors que pour moi, ce qui fait que dans une morosité parfois ambiante il y a des moments à chérir, ce sont bien ces fêtes qui ponctuent les saisons. Ce qui fait que l’individualisme ne gagne pas tout le terrain sur un sentiment de communauté, ce sont aussi ces mêmes fêtes. Et puis soyons honnête, les fêtes sont par définition plus agréable que le quotidien. Alors une raison de plus de manger des bonbons, de se déguiser, de décorer, une raison de célébrer l’automne plutôt que de pleurer l’arrivée de l’hiver, d’ajouter une pensée à nos aïeux d’une manière différente en la veille de Toussaint, je ne vois pas où il y aurait eu le mal. Peut-être aussi faut-il avoir vu la magie de cette époque dans les pays anglo-saxons. 


C’est long, mais il y a tellement à dire. C’est ce qui nous manque, c’est triste mais tout de même : bonne heure d’hiver et Happy Halloween !


lundi 28 octobre 2013

100 balles et un mars

Ca y est. En tout cas, dans mon cercle de connaissances, ça y est. On se plaint de payer un café 3 balles.


Il aura donc fallu un peu plus (à peine plus ?) de 10 ans pour que ma génération, pour laquelle l’arrivée de l’euro coïncida terriblement avec l’adolescence (comprendre ‘absence’ d’échelle de valeur), s’approprie la monnaie européenne.

Peut-être que certains étaient déjà suffisamment à l’aise avec la nouvelle monnaie pour employer des expressions familières. Il me semble cependant que jusque là, une grande majorité de personnes entendait encore « balle » pour Franc, l'appellation se transformant en vestige désuet.

Désormais, le Franc est loin, et l’euro est devenu la seule référence dans notre esprit. C’est pour cela que, peut importe l’ampleur de la « crise de l’euro », va falloir trouver une solution qui n’implique pas un changement de monnaie. Parce que ça y est, quand on doit 20 balles à son pote, il s’agit bien de 20 euros.


À quand le retour de « 100 balles et un mars » ?


jeudi 17 octobre 2013

La filmographie cachée

Mardi soir, c’était la guerre des comédies romantiques sur la TNT.
Hugh Grant s’est dédoublé - Pour un garçon sur (D8) et Coup de Foudre à Notting Hill (W9) - mais moins que son coup de foudre, Julia, qui en plus se pointe sur D17 dans l’Affaire Pélican suivi du Mexicain. Mais ce n’est pas tout, NT1 nous régalait des Beautés Empoisonnées, HD1 de Love Story, Numéro23 de Modern Love (tiens, j’aurai pu regarder ça en fait).

Je n’ai pas Canal+, j’ai déjà vu the Social Network, je ne regarde jamais le foot hormis quand la France approche une finale de mondial, je n’en ai rien à faire de savoir si la France a un incroyable talent. En ce mardi soir, j’avais envie d’une bonne comédie romantique, et il y avais le choix. Trop. J’ai donc fait le choix facile, pour voir une énième fois ce film qui faisait partie de mes favoris plus jeune. Il y a ceux que l’on a vus, et que l’on a bien aimés, et puis il y a ceux de la catégorie supérieure : nos fétiches. Ceux-là même que l’on peut voir indéfiniment, parce qu’issus d’une bulle de bonne humeur et de sympathie inavouable. Beautés Empoisonnées fait partie de mes fétiches.

Et revoir ce film m’a donné un moment privilégié de « redécouverte de l’acteur ». Il y a souvent ces fois où l’on reconnait un acteur parce qu’on l’a déjà vu dans tel ou tel film. Mieux, il y a donc redécouvrir dans un vieux bidule (qu’on ait regardé à l’époque ou pas) la présence d’un acteur que l’on connait maintenant bien, pour un autre rôle. Cette découverte procure le sentiment furtif de la percée d’un immense secret ! C’est donc réaliser que Zach Galifianakis (Alan de Very Bad Trip) tenait un petit rôle dans Beauté Empoisonnées (j’ai donc googler sa filmographie et en fait je l’avais vu « partout » : Tru Calling, Into the Wild, In the Air, Moi,Député,…). Cela marche aussi pour les séries (univers où les chassés croisés sont plus importants) : Claire Holt (Rebekah) et Phoebe Tonkin (Hayley) de Vampire Diaires jouaient déjà toutes les deux dans H2O, série improbable sur des ado-sirènes diffusée dans le temps sur KD2A (France 2) ; Vanessa Lengies (Sugar, W9), tenait un rôle dans Mes plus belles années (Roxane). Bref, il y en a à la pelle. 

Merci le zapping pour ces moments de grandes découvertes !


Trêve de plaisanteries, l’effet « redécouverte » marche aussi pour des cas sérieux, lorsque quand j’ai réalisé que Jérémy Michalak de Càvous avait « commencé » dans Le groupe…

dimanche 11 août 2013

Du rythme et du blues

Ce que je regarde ce soir : les Blues Brothers ! Un peu, parce que j’en ai des souvenirs lointains, beaucoup parce que cela fait partie des classiques dont/donc on ne s’en lasse pas, passionnément pour le casting, à la folie parce que ça va groover! (Pas du tout pour le scénario).



C’est ça la magie d’arte, c’est de proposer aussi de la culture pop (oui parce qu’il y a du bon et de l’étrange quand même sur arte). Et quand c’est arte qui le fait, c’est fait avec art. Après l’été de la pop, avec le Summer of girls, le Summer of rebels, voici l’été de la culture soul avec le Summer of soul.


Cette programmation va certainement devenir mon rendez-vous de l’été, bien que je m’y mette tardivement. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir vu plusieurs fois la pub qui annonçait la chose, « on vous promet un été caniculaire ». Mais bien qu’esthétique, cette publicité a de toute évidence manqué son objectif premier. Peut-être parce que l’été était loin de s’annoncer chaud, et certainement parce que j’ai souvent la tête ailleurs (donc je ne percute pas), je n’avais absolument pas compris qu’il s’agissait d’une programmation réjouissante sur arte. Faute de message limpide, j’avais eu l’impression qu’il s’agissait de la promotion d’un livre ou de je ne sais quoi, bref passons.

Toujours est-il qu’on peut raccrocher le wagon du soul train très facilement. Une programmation cinématographique, des docus courts et plaisants sur des artistes ou villes phares, et une série documentaire sur l’émission culte (Soul Train), c’est tous les dimanches soir, et aussi en replay !



Et pourquoi c’est plaisant ? Parce qu’au-delà de l’ambiance musicale, niveau docu, on y apprend plein de choses sur des sujets que l’on connait pourtant déjà. Il y va de la culture musicale générale, on connait donc tous plus ou moins la chanson, mais on ne connait pas l’histoire derrière la chanson (à l’exception du grand fan, ou du professionnel). Personnellement, je ne savais point ce qu’avait été la période Tina & Ike Turner, par exemple. En fait, je savais que Tina Turner avait fait carrière avec son mari, méchant garçon, rupture (enfin) de toute relation personnelle et professionnelle, puis carrière solo. Et c’est là que je la connaissais : What’s Love, The Best, We don’t need another hero, Goldeneye… Alors certes, le sujet n’est peut-être pas abordé de manière exhaustive, ce n’est peut-être pas parfaitement ficelé, mais ce sont plein de micro découvertes ou redécouvertes !

Quoi que je trouve cette programmation plus cohérente que ce qu’avait été le Summer of girls, qui n’avait été en fait que prétexte à des reportages sur nos (mes) icônes musicales préférées, et à une soirée concert/reprises. Parce qu’il était tout autant improbable de mettre dans un même panier musical Madonna, Aretha Franklin, Mariah Carey, Beyoncé, Kate Bush, Donna Summer, Britney Spears, etc., que de doubler la chose par un vote couronnant la queen of pop (surprise, ce fut Madonna). D’autant que la sélection arbitraire des candidates comportait par conséquent des oublis flagrants : Janet Jackson, Christina Aguilera, Cher, Katy Perry, Kylie Minogue, et tant d’autres.

Toujours est-il que là n’est pas l’important. Ce que j’aime, c’est rédécouvrir les années Bad de Mickael Jackson et apprendre (SCOOP) qu’il était pote avec l’une des vraies housewives (celle là); c’est connaitre mieux la carrière ante-Pour que tu m’aimes encore de Céline ; et pour en revenir au Summer of soul, c’est enfin voir le tout début des Blues Brothers et chanter fort THINK !




mercredi 31 juillet 2013

Very Fair Vanity Fair!

Oui le monde entier, ou tout au moins une bonne partie de la France, a su que le 26 juin dernier sortait le premier numéro (ever) de Vanity Fair made in France. Ma personne exclue.


Oui, le « légendaire magazine américain Vanity fair » sortait en « VF ». Et c’était partout. L’arrivée d’un nouveau petit dans la presse française (Télérama) au positionnement hybride (Les Echos) soulevait des inquiétudes (comme le soulignait Le Monde). Alors que certains s’empressaient de donner leur avis « après lecture » sur ce nouveau né (l’Express), d’autres nous rappelaient le B A-BA du VF en VO (Rue89).

Ce qu’il faut comprendre donc, c’est qu’après un tour de presse, même rapide et en ligne, on ne pouvait pas ne pas savoir que ça sortait quoi.

Et moi pourtant, c’est comme si je n’avais pas saisi l’ampleur de l’événement, comme si j’avais pris un mois de vacances anticipées dans une yourte en Alaska ou encore, comme si mes synapses avaient déclaré forfait (fort probable). Oui parce que c’est là la magie de l’histoire. J’ai VU ce Vanity Fair, et j’en ai ENTENDU parler. Je me souviens clairement avoir lu des détails sur cette interview de Scarlett, et j’ai clairement focalisé en kiosque sur cette même Scarlett en couv’ (qui a d’ailleurs soulevé un grand élan d’envie d’achat refréné aussitôt - « non finis plutôt ton livre dans le train »).
Source: vanityfair.fr

Source: vanityfair.fr ci-dessus
et vanityfair.com ci-dessous
En réalité, la magie de l’histoire va bien au-delà. Ce qui est absolument fabuleux, c’est bien qu’à aucun moment cela ne m’a paru anormal. Il a fallu que ma mère me glisse joyeusement que c’était le lancement lorsqu’on achetait le deuxième numéro avec Miss Hepburn pour que le déclic s’opère (enfin). Là encore, soit dit en passant, il faut avouer qu’en apparence, Audrey Hepburn + Vanity Fair = double dose de glamour et de légende => achat.

C’est bien là la portée de la notoriété de Vanity Fair. Pascal Riché (Rue89) a bien raison de faire un petit rappel sur l’historique côté US. Sans tant avoir en mémoire les couv’, les noms des rédac chefs, les dates, bien souvent sans même l’avoir lu, Vanity Fair est cultissime. Les articles que je cite plus haut et bien d’autres en ont déjà couvert le pourquoi et le comment. J’ajouterai qu’il y a va également de l’aura de l’image d’une marque, de cet imaginaire que l’on ne peut expliquer. Et donc ce n’est pas seulement parce qu’ayant vécu outre atlantique, ayant eu le plaisir et le privilège de voir le Vanity Fair dans les linéaires (et d’en acheter par la même occasion, Miss Marilyn Monroe en couverture oblige), je n’ai pas été interpellée la moindre seconde par sa présence dans mon kiosque bien français ; mais aussi parce que cet incontournable de la presse écrite se devait d’y être un jour. Faut dire quand même qu’il est déjà publié au Royaume-Unis, en Espagne et en Italie, il était grand temps.

Parce que c’est Vanity Fair, et que nous le valons bien (©L’Oréal). Et parce que malgré tout, ça manquait. Avec ce positionnement mi glamour-mi info qui lui va si bien, on n’est ni dans du trop people ou mode, ni dans du trop investigation, ou sensation. Et ce positionnement mi/ni me va très bien. Chacun étant touché dans sa préférence, j’y vois pour ma part une alternative au Elle ou Glamour (plutôt qu’au Paris Match par exemple). Exit le Elle certes sympathique mais une peu maigre malgré le volume ou le Glamour que j’adore mais presque mono-sujet récurrent (quoi qu’il est possible que je garde le tout). Le temps nous dira de la qualité de cette foire aux vanités, et de son envol bien français par rapport à la publication américaine (objectif maximum 20%). Surtout qu'il n'est pas dit que l'on puisse entre autres réunir les plus belles brochettes d'acteurs, aussi bien, aussi souvent. En attendant, je suis déjà conquise. La preuve, je pensais que l’on avait Vanity Fair depuis belle lurette. 

Source: http://ruffledblog.com


samedi 20 juillet 2013

Mais où va la mode?

Il y a peu je crois, se tenait la fashion week de Milan, après la fashion week de Paris. Je dis je crois parce que quelque part j’ai l’impression que c’est toujours la fashion week. Je ne dois donc pas être une fashionista, ou du moins une podiumista. Personnellement, je mets le distingo entre les tendances de la haute-couture et la’daily’ mode : ne pas suivre à la lettre l’actualité de ces fashion week n’interdit pas pour autant de se sentir un peu au fait du milieu (les puristes me contrediront peut-être).

Et donc à ce propos, il y a quand même quelque chose qui me turlupine.

Certes, tout le monde en a parlé.


Bien évidemment, il y a eu l’invitation de Nabilla au défilé de Jean-Paul Gaultier. Au-delà du choc des mondes et des modes, d’une classe d’élite contre une culture de masse populaire, du sophistiqué contre le vulgaire, je trouve que ce choix posait de nouveaux stéréotypes. Certes il faut reconnaitre à Jean-Paul Gaultier cette « reconnaissance d’autres physiques », cette ouverture, etc. Il a précédemment fait défiler Beth Ditto, et Loana notamment.


Mais pour faire court et ne pas rentrer dans un immense débat, je soulignerai simplement que dans cette volonté de présenter d’autres physiques, et de casser le carcan des podiums, faire défiler une brune pulpeuse dont les seules formes généreuses sont issues de la chirurgie esthétique, cela créer pour moi un nouveau carcan. S’il ne faut pas tout faire pour rester mince, il faut s’aider un peu pour une poitrine XXL (avec au demeurant une ligne très svelte). Ce n’était certainement pas réfléchi ainsi, mais qu’en penser ?

Nabilla est une jolie fille, vulgaire, mais jolie. Mais extrêmement fake également. Ok, elle assume ses « formes ». Mais personnellement je m’interroge sur la valeur ajoutée de cette poitrine refaite pour une fille qui devait déjà avoir quelque chose, avec son physique et sa personnalité. Le style bimbo n’est pas synonyme de chirurgie esthétique (certes aujourd’hui c’est fréquent), mais le style bimbo est avant tout justement, un style. Et ça Nabilla l’a.

Alors où va la mode ? Faut-il se trouver dans un extrême : très mince, trop grosse, trop refaite ? Pourrait-on enfin retrouver un peu de beauté naturelle et sophistiquée ?

Toujours est-il que la création de Jean-Paul Gaultier a su pimenter avec classe le style au demeurant très vulgaire de Nabilla, qui a fait une belle prestation. Cela aurait été cependant intéressant d’informer la petite. Parce que quand elle nous livre ces impressions en backstage, et nous explique que la robe aurait pu être cousue sur elle, que « c’est de la main d’œuvre de malade derrière », et que clairement quoi « c’est pas fait en Chine », je me dis qu’il aurait pu prendre cinq minutes pour partager avec elle l’Histoire de la haute-couture, et les règles des grandes maisons. Je pense à toutes les cagoles de France qui auraient ainsi pu en apprendre davantage sur ce monde un peu clos, grâce à leur ambassadrice Nabilla.


Enfin, si Nabilla en ressort grandit dans son style, ce sera toujours ça de gagné. 

mardi 16 juillet 2013

To be or not to be Mini extra ordinary?

Probablement la publicité la plus folle, la plus entraînante, la plus ‘impactante’, la plus efficace, que j’ai vue ces derniers jours - si l’on écarte la sortie du premier parfum de Repetto qui fait écho à mes goûts personnels de danseuse amateur - : la Mini, hors norme.

Alors qu’on penserait que la notoriété et l’impact sur nos routes de la dernière version de la Mini se suffisent à eux-mêmes, la marque nous régale d’une publicité dans les clous, destiné à celui qui ne veut pas être ordinaire. Refusing to be normal? Just get a Mini Cooper.


Personnellement, après le visionnage de cette publicité, je me sens heureuse, légère, remplie du sentiment que tout est possible, que la vie est belle et a tout à offrir. Et si j’avais quelques 20 000 € en trop, j’irais en acheter une de ce pas.

La puissance du positionnement marketing, les axes de communication, le ton, l’accroche, les choix créa (visuel, musique…) que révèle cette publicité relèvent du tour de passe-passe de la Mini. La Mini c’est magique.

Ce tour de passe-passe commence par une capacité de renaissance de la marque telle un phénix. Elle est très vieille mais très nouvelle. 

La Mini réussit ensuite à devenir l’égérie de l’anti-conventionalité. Alors même qu’il n’y a rien de plus conventionnel ces derniers mois que la Mini, pour une certaine catégorie de consommateur. La Mini, c’est la it voiture du moment, la twingo 2.0 d’une certaine bourgeoisie. Elle a envahi nos villes, nos périph. C’est devenu, soudainement et en très peu de temps, la norme de la citadine. Tel un énorme boom automobile, la Mini a fourni le sentiment de l’extraordinaire à un grand nombre de nos amis, voisins, co-citoyens…

It voiture, nouvelle Ford T et upper Twingo (elle est partout), la Mini, c’est enfin le tour de passe-passe exceptionnel du design, enfin surtout du packaging. C’est le génie de vendre une voiture très chère (positionnement oblige), alors qu’elle offre beaucoup moins que les concurrentes « de sa catégorie ». C’est le miracle de donner à acheter un produit qui devrait offrir en échange- en tant que produit haut de gamme affilié au secteur du luxe automobile- confort, performance, finition…Il n’en est rien. Tout repose sur sa gueule d’ange. Certes, ça roule. La Mini, c’est une arnaque, mais c’est une belle arnaque que l’on aime ! Et ça, c'est presque extra ordinaire. 

vendredi 12 juillet 2013

Au top du groupe ou pas au top ?

Bilan de la semaine passée, partie 2 : les Mess prétendent au top! Une semaine après, je ne suis toujours pas fan de la chanson même si je l'ai dans la tête!

En ce jeudi 11 juillet au soir, il y avait encore du Popstars sur D8. Ca tourne pas mal sur les D channels en ce moment, alternant entre D8 et son alter D17.

Tiens encore : je pensais que cette histoire était finie depuis la semaine dernière, le groupe étant révélé. C’était sans compter « l’après victoire », où l’on peut suivre le groupe dans le déferlement médiatique post-révélation : premiers plateaux télé, premières radios, premier concert (The Show Case quoi).

Etrangement, c’est la première fois que je regarde un « épisode » en entier. Et ce, sur toutes les saisons de Popstars, pas uniquement cette nouvelle crue. Oui étrangement (ou pas), je n’ai suivi aucune des saisons de la grande époque sur M6. En revanche, je me souviens de ce qui en est sorti.

Sur cette nouvelle saison donc, j’ai tenté, à raison de 5 minutes sur quelques épisodes, de voir ce que cela pouvait donner. Constat sans appel : je ne peux pas réellement dire que le programme à vieilli (étant donné que je n’avais pas suivi dans le temps), mais c’est clairement daté. Un renvoi à la télé d’il y a dix ans, un sorte de retour vers le futur passé.

Je me suis réellement interrogée sur le choix de relancer Popstars. Star Academy également. Star Academy, malgré quelques bons côtés d’effet mode/premier télé-crochet télé réalité, c’était déjà kitch en 2001, aucune raison que ça ne le soit pas en 2012. Surtout qu’alors que triomphent de nouveaux concepts tels que The Voice, et outre Atlantique/outre Manche, X factor, qu’American Idol (= Nouvelle Star) signe sa 13ième saison ; relancer des programmes centrés sur des chanteurs possédant une maîtrise vocale moyenne en apprentissage, ça ne fait plus le poids. W9 avait proposé il y a quelques années X factor. Pourquoi se retrouver à nouveau avec Popstars, alors justement que X factor propose une catégorie groupe ?

Or ce n’est pas ce qui manque à nos finalistes de Popstars, que ce soit The Mess ou Oslo. Belles voix, personnalité, touche sympathique et attachante, tout y est (même si ce n’était pas gagné lors des castings). En revanche pourquoi relancer la révélation du montage d’un groupe ? Maintenant qu’on a bien compris comment ça se passe grâce aux éditions précédentes, le concept qui sous-tend Popstars sent un peu le réchauffé, et reste teinté d’artificialité. Cette recherche on purpose du nouveau groupe qui va cartonner est très loin de l’intuition des juges d’X factor UK qui font se former les One Direction et les Little Mix en cours d’émission, pour qu’ils cartonnent également. On connait leur succès aujourd’hui.


Perso, la première fois que j'ai capté les Little Mix sur la chaîne clip en février ou mars dernier, ça m'a fait l'effet d'une petite bombe, immédiate. Sans me douter qu'il s'agissait d'un groupe "made in X factor".

Tout n’est pas « mauvais » dans ce Popstars. Déjà parce que cela permet à certain (moi) de découvrir complètement la Fouine ou Alexia Laroche-Joubert, balayant des préjugés très profonds. Ensuite parce que ce n’est pas nécessairement l’idée de réunir en groupe des artistes qui ne se connaissent pas qui est mauvaise –contrairement à ce que peut soutenir Enora Malagré, TMPM (qui sur le reste du sujet fait, je trouve, une analyse pointue du programme, et sur beaucoup d’autres sujets d’ailleurs, je l’adore). Les Spice Girls avaient été castées spécifiquement pour monter un girls band. Certes, elles ont ensuite vécu deux ans ensemble pour réellement devenir « girls friend ». Les One Direction ou Little Mix ont tous auditionné en solo, ne se connaissant ni d’Eve, ni d’Adam.



Là où l’on pêche, c’est que nous n’avons pas la même culture musicale de band, boys ou girls. Non pas qu’on n’ait pas de bons groupes français, mais il ne s’agit certainement pas de pop-groupes telle qu’une émission Popstars recherche. Il n’y a qu’à se remémorer l’époque des boys bands. Malheureusement pour eux, si l’on se souvient surtout d’un ridicule en France (déjà ridicule à l’époque, mais in à l’époque), c’est parce que les producteurs avaient misés sur la reproduction d’un concept bankable et jettable : du préfabriqué. Alors que, malgré l’excès dû à l’époque et à une tendance ‘bellâtritude’, lorsque les New Kids On the Block s’allient aux Backstreet Boys pour une tournée, ou que les Spice Girls se reforment, c’est juste la folie. Et ceci est pour faire simple parce que chaque décennie de la musique moderne anglo-saxonne a portée de nombreux groupes, plus qu’en France. Question de culture musicale, là est mon argument. La France portant plus de duo par exemple, forme particulière du groupe.



D’ailleurs, on peine à nommer des groupes pop français, qui ne soient pas ceux issus de Popstars ou les Boys Band justement. Les groupements en France c’est surtout en rock ou rap. En tout cas, taper « groupe féminin » dans wikipédia ne donne pas beaucoup de Frenchies. D’accord Wikipédia n’est pas la Bible sur Terre, mais ça donne quelques indications.


Finalement, ce qu’il nous reste en mémoire, c’est les L5, qui étaient quand même bien sympathiques. On avait oublié (en tout cas moi), les Diadems, groupe perdant mais sortant de la saison 3 contre les Linkup (Mat Pokora). J’avais oublié que Sheryfa Luna sortait d’un Popstars, et qu’il y avait donc eu un Popstars saison 4. Tiens Léa Castel également. Personne n’a oublié les WhatFor, mais pas pour les bonnes raisons.



Dans un tel contexte, j’aurais jugé plus judicieux de sortir une autre chanson qu’ « Au Top », qui en est loin. Si on se veut Little Mix en termes de style (et ce n’est pas loin, tout comme le clip), il faut cependant se recadrer musicalement. C’est donc le moment coup de gueule : il faut arrêter de sortir le ‘single de la victoire’ criant haut et fort combien on est heureux d’avoir réussit, ça devient bateau. Alors quand ni le rythme, ni le texte ne sont à la hauteur…

#Ca fait plaisir de savoir
Qu’on vit pour sa passion
Qu’on peut compter sur sa voix
Les épreuves nous passons#

Avec un bonus pour la perle #je sais que je suis avertie# (un peu comme monter en haut).



Je ne dis pas, j’ai la chanson dans la tête. Grâce au marketing de répétition et à l’usure d’un ‘Au top’ assené tout au long de la chanson. Pas parce que la chanson est bonne. Espérons pour les jeunes Mess que ces filles sauront créer et proposer mieux, parce qu’elles nous donnent envie de leur souhaiter beaucoup de succès. Il leur reste cependant encore beaucoup à faire pour aller plus haut


mercredi 10 juillet 2013

Vous prendriez bien un picon citron ? Question d’identité.

[Bilan de la semaine passée, partie 1 :]

C’était la fête du cinéma ! Et ça c’était sympa. Au départ je craignais qu’il n’y ait pas grands films pour en profiter, mais que nenni. J’en ai donc profité pour voir non pas un, mais deux long-métrages, tant qu’à y être.

Ce qui signifie, pour commencer, que j’ai eu droit à deux pages de bandes annonces, grâce auxquelles je découvre la sortie imminente de l’adaptation par Daniel Auteuil des classiques de Marcel Pagnol : Marius et Fanny (César viendra évidemment).

Je ne discuterai pas du choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au répertoire de Pagnol, à savoir s’il s’agit là de génie ou de folie. Les avis s’annoncent partagés pour savoir si Auteuil nous fend le cœur ou au contraire nous fait revivre. Attendons de voir les films.

(attention c’est payant pour tout lire!)


Ce qui m’intéresse ici, c’est ma propre réaction face à ces bandes annonces en rapport à ce que j’ai entendu dans la salle. Dès la scène d’ouverture de la bande annonce, avec un César et un Marius discutant arithmétique, je revois le tout, les trois films, les bouquins de la bibliothèque, les versions télévisées plus récentes (je me souviens notamment d’une avec Roger Hanin, ciel ! La Trilogie Marseillaise date déjà de 2000), les discours passionnés de mon père sur la richesse du répertoire de Pagnol, l’« inexplicable » association d’idée avec Les Joueurs de Cartes de Cézanne… Aixoise « expatriée » en terre bretonne, je suis transportée par un véritable retour aux sources.

Et en même temps un peu agacée. Mon premier réflexe étant presque un « encore ! ». Cette trilogie (oui parce que je sais qu’il s’agit d’une trilogie, cela a une importance pour la suite de l’histoire) est pour moi un classique bien vivace, une référence. Pourtant, elle est loin la dernière fois où je l’ai vu, cette trilogie initiale (celle de 1931).

Quelle n’est pas ma surprise quand, sentant un flottement dans la salle, j’entends la gadji d’à côté, (comprendre la meuf) se demander en fin de bande annonce quel peut bien être le deuxième film…. ! Comment ça ? Il est pourtant bien écrit successivement « Marius », « Fanny », puis « sortie des deux films simultanée ». Est-ce que chacun ne sait pas que Marius marche avec Fanny, qui appelle César ? La réponse est sans appel, de toute évidence : non. Confirmation lorsque j’entends ensuite des spectateurs s’interroger devant les affiches en sortie de séance.

Alors si, finalement, je vais trancher quant au choix de Daniel Auteuil de s’attaquer au répertoire de Pagnol. Bonne ou pas bonne, cette adaptation se devait d’être, puisque tout le monde ne sait pas que le nombre de tiers dans un verre dépend de la grosseur des tiers. Il est grand temps de le savoir imbécile !


Ou aussi: L'arithmétique!

C’est un anecdotique renvoi à cette part de mon identité, alors que je vois ce soir là « Né quelque part » de Mohamed Hamidi et « The Bling Ring » de Sofia Coppola, que j’ai chacun beaucoup apprécié dans son thème. Justes dans l’émotion et la réalisation, regards criants sur des « sphères sociales », sur des cadres de vies, des enjeux, des questions existentielles ; sans toutefois tomber dans un parti-pris ou un jugement. Vraiment, bien.

Pour conclure, que ce soit pour découvrir ou comprendre ces gens d’ici et d’ailleurs, ceux qui baignent dans les mêmes eaux que les rich & famous mais se noient dans les flashs et paillettes, ou ceux qui comptent quatre tiers en un verre, courrez dans les salles !

« Marius » et « Fanny », c’est aujourd’hui en salle.

Et pour Marcel Pagnol :

vendredi 28 juin 2013

Entre toute autre chose

Regardez "Garou & Grald De Palmas - Sur La Route" sur YouTube

Entendre sur Nostalgie l'annonce du dernier single de Garou, ça n'a pas de prix. Quand Nostalgie fait la promo des nouveautés des «vieux» chanteurs ça a toujours un côté fun et ironique finalement.

Alors quand il s'avère que le single en question est une reprise de De Palmas, et qu'en plus il s'avère après une recherche rapide sur Google que les compères ont repris la chose depuis belle lurette, on ne sait plus démêler le vieux du récent!

Même si tout reste frais dans nos mémoires, Garou est un chanteur installé, qui reprend de Palmas, contemporain mais pourtant bien installé également, sur une chanson qui date suffisamment pour passer sur Nostalgie... C'est un peu la mise en abyme de la nostalgie!

lundi 24 juin 2013

On en perd le nord !

Non, sérieusement.

Sérieusement.

North West n’est plus seulement une région (Angleterre, Afrique du Sud…), une direction quelconque, une compagnie aérienne, c’est aussi un prénom !

Est-il réellement possible d’appeler son enfant North West ?
Tu m’étonnes que la twittosphère se poile.

  
Ah ah !


Parce qu’on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger… où se faire appeler.

Pire que le prénom trop commun, ou celui de sa génération, il y a le prénom trop original. Pire que le prénom trop original, il y a la mauvaise association prénom/nom. Un prénom trop original, on ne le choisit pas, forcément, mais finalement on peut lui faire honneur. Les parents passent un peu pour prétentieux ou loufoque, mais rien de grave. Alors qu’une mauvais association prénom/nom, les parents passent juste pour des ‘débiles profonds’…

La petite North West a tout gagné. Non seulement elle se colle un prénom « original », de la catégorie «  ce n’est pas un prénom », mais en plus l’association avec le nom…forcément….

D’accord, il y a toujours des prénoms dans une « langue » qui sonnent bien et exotiques, mais qui seraient simplement ridicules dans une autre langue (en l’occurrence la notre) : on imagine mal une Foi (Faith) ou Espérance (Hope, Esperanza) ou Houx (Holly), ou encore une Douleur (Dolores). Mais, « Nord », même chez les ricains, je n’ai pas l’impression que ce soit très courant.

Vient ensuite l’association avec le nom. Ma mère avait dans sa classe un Bruno Bruneau (rien contre cette personne évidemment), et toute personne qui a jamais dû entendre son nom pour la première fois a dû se demander à quoi penser les parents. Et bien là, la pauvre North West, c’est exactement ça. Enfin, on a bien quelques idées sur les motifs derrière tout ça. Simplement, sachant que tout prénom aurait fait le buzz, quel besoin y avait-il d’aller dans le ridicule. Parce que pour moi, c’est malheureusement tout ce que c’est : ridicule.
Qu’on ne me dise pas que Kimmy a rêvé de ce prénom depuis toujours, depuis toute petite, jouant aux poupées par exemple.  Nahhh.

Enfin, le buzz est fait, c’est sûr. Google nous propose même automatiquement « west » dès lors que l’on tape « north »… Et on doit bien leur reconnaitre ça, aux Kardashians ! (Je suis la première à regarder leur émission, aïe, il ne fallait pas le dire).
Enfin, bienvenue à la petite Norrie !

Pour une étude un peu plus sophistiquée de ce choix de prénom, c’est par ici :